LA TRACABILITE
Eric Wanscoor,
Senior Manager pôle Logistique & Opérations – Axessio (www.axessio.com)
Professeur associé à l’ISG Paris ewanscoor@axessio.com La traçabilité est entrée dans les mœurs. Enjeu sanitaire après les grandes crises (vache folle notamment), enjeu réglementaire avec les directives européennes (traçabilité alimentaire CE 178 / 2002 et traçabilité des emballages alimentaires CE 1935 / 2004), enjeu d’image pour les distributeurs et industriels qui veillent au grain pour rassurer leurs clients… la traçabilité est un sujet chaud pour les entreprises concernées. Pour la plupart les actions sont engagées, voire en passe d’achèvement : le marquage logistique et l’avis d’expédition électronique sont mis en œuvre ou en passe de l’être.
Pour autant est-ce suffisant ? Emportés par leur volonté de déployer des outils pour assurer la traçabilité (en l’occurrence les standards EAN – UCC / GS1), les principaux donneurs d’ordres ont parfois confondu les outils avec le sujet. Vu à leur porte, oui c’est suffisant. Ils disposent avec ces éléments des données nécessaires au suivi des marchandises au travers de leurs schémas logistiques et vers leurs magasins. On comprend donc leur inclinaison à résumer la traçabilité à un cahier des charges logistique focalisé sur le DESADV (nom de l’avis d’expédition dans les standards EAN – UCC / GS1) et l’étiquette logistique. Côté industriels, ce n’est pas suffisant. Générer un SSCC ou une étiquette logistique est un pré-requis pour assurer la traçabilité mais ne suffit pas nécessairement.
Notre objectif ici est justement de faire le point sur la traçabilité et ses enjeux afin de faire ressortir plus globalement les actions que doivent mener les entreprises concernées. La traçabilité est un sujet trop sensible pour être laissé dans les seules mains des directeurs d’usine ou des logisticiens.
1. La traçabilité et ses enjeux
a. La traçabilité et ses objectifs
Derrière l’idée de