La réevaluation
La réévaluation sert à remédier aux distorsions introduites dans les comptes de l’entreprise et les structures de financement de ces dernières par l’évolution de la valeur de la monnaie.
La théorie comptable fondée sur le coût historique et les règles de prudence qui président à l’établissement des comptes des entreprises, constituent en période d’inflation des obstacles réels à une présentation satisfaisante du patrimoine, de la situation financière et des performances de l’entreprise.
Les immobilisations sont maintenues à l’actif, en principe, à leur valeur d’entrée ou valeur d’origine.
Par ailleurs, la réévaluation des bilans consiste à actualiser la valeur comptable des éléments d’actif qui figure au bilan à la valeur nominale d’origine. Cette réévaluation donne lieu à une augmentation symétrique des capitaux propres qui correspond à l’écart global de réévaluation. Cet écart représente la constatation comptable d’une plus value nette latente.
Ainsi, la réévaluation est l’opération qui consiste à actualiser la valeur des éléments d’actif (révision à la hausse) d’une entreprise. (Réévaluation légale et réévaluation libre).
La plus ou moins value constatée lors de cette opération (écart entre la valeur historique et la valeur actuelle des éléments actifs et passifs du bilan) doit être portée à l’unique compte prévu dans le poste 113, à savoir 1130 « Ecart de réévaluation ». Par ailleurs, il est à signaler que l’écart de réévaluation peut être incorporé au capital mais il ne peut servir pour compenser des pertes, ni être distribué aux associés.
2. Intérêts de la réévaluation
La réévaluation des bilans comptables vise un double objectif : * Donner une présentation aussi proche que possible de la réalité du patrimoine de la société concernée ; * Permettre aux sociétés par le biais des dotations d’amortissement constituées en franchise d’impôt, de dégager les moyens de financement de nouveaux