La perle de steinbeck
On retrouve ce talent particulier de cet auteur à décrire les états d’âme des personnages, surtout celle relative à la description de la perversion de Kino quand il a été transfiguré en un homme riche capable de réaliser ses rêves ; en un homme féroce capable de tuer pour sauver sa perle ; et en un homme imbattable, décidé à continuer son chemin quoi qu’il arrive ; puis à la fin en un homme renonçant et atterré par ce qui lui arrive. On retrouve tous ces passages acérés et tranchants sur les comportements humains et toutes ces descriptions des vices et des vertus humains. On retrouve aussi ce réalisme qui décrit toutes les noirceurs de la vie humaine sans complaisance. La trame fluide de ce récit est tissée autour d’une intrigue attachante et captivante qui fait que les événements se succèdent à un rythme qui maintient la tension fébrile du lecteur jusqu’au dénouement dramatique de l’histoire.
On retrouve quelques moralités classiques, genre ce n’est pas l’argent qui fait le bonheur. On est attristé par la haine et la lâcheté et horrifiés par les cruautés des marchands. On est atterré par l’envie et l’avarice des gens. On est écœuré par la cupidité de ce médecin dépourvu de toute humanité. John Steinbeck dépeint et dénonce aussi la misère et nous fait prendre conscience de toutes ces existences malheureuses, surtout les conditions de vie des pêcheurs de perles qui sont exploités et asservis par