La perle steinbeck
(1948)
“La perle”
Roman de 125 pages
Kino est un Indien qui vit avec Juana, sa jeune épouse, dans un village de pauvres pêcheurs de la côte de la Californie. Leur nouveau né, Coyotito, se fait piquer par un scorpion : il leur faut trouver de l'argent pour l'emmener chez le médecin. Kino part à la pêche et trouve une huître contenant une énorme perle, la «Perle du Monde», «parfaite comme une lune». Il espère la vendre et devenir riche. De nombreux acheteurs de perles veulent l’acquérir, mais à bas prix. Kino décide alors de ne plus la vendre. Les forces du mal se déchaînent alors autour de lui : sa hutte brûle, sa pirogue est défoncée. Aussi lui qui, chaque matin, s'enchantait des mirages familiers de la terre et de l'eau, doit-il fuir au désert, avec Juana et sa petite famille, pour aller vers la capitale. Des pisteurs sont à leur recherche et les traquent pour récupérer la perle. Au cours de la poursuite dans la montagne, le bébé, repéré par ses cris, est tué : les parents abandonnent alors leur projet de vendre la perle à meilleur prix à la capitale, rentrent au village, et jettent à l'eau cette perle qui ne leur a apporté que du malheur.
Commentaire
John Steinbeck s'est inspiré d'une légende indienne de son Ouest natal, là où le Mexique et les États-Unis se côtoient, qui raconte une pêche miraculeuse. Mais il a situé son roman, comme la plupart des autres, dans sa région natale de Salinas. L'intrigue est menée comme dans un roman policie avec un grand sens du suspense : les événements se succèdent afin de garder le lecteur toujours en émoi. L’auteur décrit les mentalités, les comportements, dans des passages courts mais acérés ; il montre les sentiments, insiste sur l’avidité. La parabole est claire : la perle roule et entraîne Kino, possédé par la fièvre de la richesse, à travers de multiples aventures ; loin de faire sa fortune, elle attire le malheur sur lui et sa famille. La richesse soudainement atteinte par un homme humble