La grève
Observateur du champ social et du syndicalisme français, Guy Groux est directeur de recherche au CNRS. Ses travaux portent sur les régulations sociales et politiques en lien avec les mobilisations collectives et syndicales. Il a participé à Le réformisme assumé de la CFDT : enquête auprès des adhérents.
Jean Marie Pernot, est chercheur à l'Institut de Recherches Economiques et Sociales, auteur de Syndicats, lendemains de crise ? Réédité chez Gallimard, Folio en 2010.
L’étude du texte sera linéaire. Le texte nous explique l’évolution de la grève, son rapport avec les syndicats et les salariés, en mettant en avant les différents facteurs qui ont modifié et structuré cet outil de contestation des salariés, voir des citoyens.
La grève débute par le fait de la concurrence établis par le capitalisme entre les ouvriers. En effet le marxisme est très présent et ce sont bien les ouvriers, qui au début se sentent exclus de la société, qui instaurent progressivement la grève comme un droit.
Au XIX siècle, la grève se cantonne encore au niveau local. Le métier est la base des associations syndicales, et on pour souhait l'instauration d'une nouvelle forme de société. On parle alors de grève révolutionnaire voulant instaurer une nouvelle base sociale, la grève générale étant un de ses outils les plus importants. L'objectif de la grève à ce moment-là est donc d'être un créateur de droit.
La grève, ses objectifs, sa reconnaissance et son impact évoluent au fil du temps. Au moyen-âge, elle est interdite, les corporations et la constitution de corps intermédiaires sont redoutées. La loi le Chapelier de 1791 en est l'exemple type. Puis avec Bonaparte et son économie un peu plus libérale, la grève redevient autorisée mais l'Etat gardant un certain contrôle sur celle-ci. Le grève est exclusivement effectuée dans le privée, et interdite dans le secteur public. Après la première guerre, le développement dans le secteur public ira de pair avec l'institutionnalisation