Culture du plaisir
C’est actuellement le libellé d’une publicité pour les magasins Virgin. De grandes affiches avec une fille toute nue dessus.
Cela fait déjà un certain temps que la culture est devenue une marchandise, je ne suis pas naïf. Cela fait déjà un certains temps que l’on cultive et que l’on vend les livres et les Cds comme des petits pois (en boîte), mais ça n’est pas une raison pour ne plus s’en indigner.
Depuis toujours, la lecture, l’écoute de musique ou la vision d’un film peuvent être une source de plaisir et, personnellement, puisque je suis un acteur de la culture (« ouille »), j’aime à donner du plaisir aux gens (ah) !
Mais de plus en plus, la culture se réduit au plaisir et le danger vient de là. Nous somme dans l’ère de l’industrie des loisirs, et dans cette ère, le rôle de l’ »artiste » est de plus en plus de distraire, de faire passer un moment agréable et de moins en moins de faire réfléchir, de surprendre ou d’étonner.
Van Gogh peignait-il pour le plaisir ? Quand on écoute Thélonious Monk, est-ce uniquement dans une recherche de plaisir ? Ce qui poussait Orson Wells à filmer, était-ce le désir de faire plaisir ?
Non, la culture peut donner du plaisir, mais elle ne doit pas s’y réduire.
Baiser donne du plaisir mais cela peut être aussi un moyen de faire l’amour (nuance), et même de faire des enfants, ce qui, en soit, reste quelquechose d’incroyable (mais si, mais si).
Aller, je continue avec mon parallèle limite : le plaisir est à la culture ce que le cul est à l’amour.
Wouah ! C’est terrible, ça. C’est d’autant plus pertinent qu’il y a une fille à poil sur l’affiche de la pub et que son cul est à la même hauteur que le « cul » de culture! Aller, je le répète tellement je suis content de moi : le plaisir est à la culture ce que le cul est à l’amour.
Bon, j’arrête mes délires.
Mais j’affirme haut et fort que la culture doit avoir du sens. Elle doit nous faire réagir, nous interpeller, nous étonner, sinon elle n’est que