Interprète tout

1067 mots 5 pages
La procédure interprétative s'impose dans tous les domaines où l'esprit est confronté à une réalité ayant le statut de signes. Tout signe se caractérise par la fonction de renvoyer hors de lui à un sens qu'il médiatise. Un signe unit un signifiant à un signifié selon un code, or ce code ne va pas toujours de soi. Voilà pourquoi on parle communément d'interprétation dans les registres philologique, artistique, linguistique et juridique. Cf.Cours précédent.

Dans tous les domaines précédemment évoqués, l'interprétation se donne comme une activité de médiation. Il y a une donnée signifiante et le sens a ceci de singulier qu'il n'existe qu'autant qu'il est compris. Il n'est pas une donnée objective car s'il est rendu présent par une réalité sensible, il est, ce qui au-delà d'elle, doit être approprié par une opération mentale. C'est dire qu'il est toujours à distance et qu'à défaut de sa transparence immédiate, il implique un effort d'interprétation. Si la compréhension était offerte comme une grâce, il n'y aurait pas besoin d'interpréter. Celle-ci procède des difficulté de la compréhension, d'une obscurité première à dissiper. Son enjeu est la compréhension optimale et sa réussite consisterait dans son propre effacement afin de produire la transparence du sens.

Ex : Le grand comédien serait celui qui disparaîtrait au profit du personnage à incarner, le bon juge celui qui ferait parler la loi sans légiférer à la place du législateur, le bon exégète celui qui ne ferait pas écran à l'intentionnalité divine mais en serait le porte parole scrupuleux.

Mais il va de soi que cette prétention est vaine. L'interprétation n'existe que dans l'écart toujours possible avec sa fin idéale. Car elle met irréductiblement en jeu un pôle objectif et un pôle subjectif. Il y a quelque chose à comprendre et le sens n'est pas à introduire, il est à recueillir. D'où l'exigence d'un certain effacement de la subjectivité de l'interprète.

Mais nul ne peut comprendre sans

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