Julie Moreau
Ex-élève du collège Evariste Galois

A l’attention d’Elsa Asselah
Professeur du collège précédemment cité

Bourg-la-Reine, le 21 novembre 2010,

Madame,

N’ayant pas eu l’occasion de vous exprimer mes sentiments vis-à-vis de l’accident qui m’est arrivé le 17 juin 2010 par votre faute, je profite de l’occasion présente qu’est cette cérémonie pour le faire.

Je trouve votre attitude absolument déplorable. Vous avez d’abord agi de façon violente, puis totalement déplacée – notamment en me vociférant dessus alors que je venais de m’évanouir durant plusieurs secondes sous vos yeux, au lieu, comme tout professeur ou humain sensé, d’aller chercher l’infirmier du collège – et enfin lâche, en ne me présentant aucune excuse avant la demande de ma mère, en essayant de dissimuler vos actes sans faire de déclaration d’accident, et, par-dessus tout, en évitant la confrontation avec mes parents, le tout en les prenant pour de parfaits imbéciles en me disant que vous n’aviez pas compris que le rendez-vous demandé devait impérativement avoir lieu avant 13h le 25 juin, ce qui était explicitement écrit sur la lettre que je vous avait remise. Ils ont par la suite réussi à vous joindre – à force de beaucoup d’insistance, soit dit en passant – mais ceci ne vous excuse en rien.

Si seulement vous aviez montré le moindre le moindre remord, je me serais abstenue. Toutefois, vous n’avez fait qu’exhiber votre couardise. Alors je vais être claire. Je n’attends aucune réponse à cette missive et n’en souhaite pas. Je vous méprise, madame Asselah. Cordialement, cependant : mes parents m’ont appris les bonnes manières. J’espère sincèrement que le reste de votre carrière ne nuira à personne – je garde une légère cicatrice de votre violence. J’espère également que vous laisserez mon frère Paul en dehors de ce que vous écris ici. De toute façon, nous l’apprendrions. Je joins à cette lettre quelques photos, en espérant que cela vous fera réfléchir.

Au plaisir de ne