Hannah arendt
Le texte ne présentait pas de difficulté terminologique majeure. Il pouvait être utile de rappeler que la libération se définit comme la suppression d’une contrainte, et le travail comme un détournement des processus naturels au profit de l’humain. Il pouvait également être intéressant de noter que pour Hannah Arendt, le travail entre dans la catégorie des « activités », qui incluent également la politique ou la création artistique. Il pouvait enfin s’avérer opportun de définir la société comme un groupe humain organisé de manière extrapolitique.
1.3. Détermination de la thèse
Arendt soutient que dans le contexte de la modernité, la libération du travail n’est pas une bonne idée.
1.4. Détermination du problème
Affirmation scandaleuse ! Tout le progrès technique, depuis l’aube de la modernité, c’est-à-dire depuis le XVIè siècle, se donne pour but la facilitation du travail, voire sa disparition, afin de libérer les individus de ce qui, depuis la Genèse, apparaît comme la malédiction par excellence de l’humanité. Ces buts seraient bons par eux-mêmes. Pourtant, Arendt soutient que le « climat culturel » de la modernité « glorifie » la « valeur-travail » tout en continuant à s’efforcer de le détruire. Cette « schizophrénie », si l’on peut dire, risque, selon l’auteur, de conduire à une véritable catastrophe sociale.
1.5. Plan du texte
Le texte se divise en trois parties. Tout d’abord, Arendt montre le réalisme à l’œuvre dans l’espoir de libérer l’humanité du travail, et le met en parallèle avec une aspiration antique. Ensuite, elle montre le contraste entre la connotation antique et moderne du travail, et en tire une première conséquence. Enfin, elle montre l’absurdité pure et simple de vouloir abolir le travail dans une société qui le glorifie.
2.Explication
2.1. Première partie
Le futur proche permet, permet vraiment, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, d’imaginer une « fin du travail » (selon l'expression de