Guerre de crimée
Les lieux saints de la Palestine sont une pomme de discorde permanente entre les différentes confessions chrétiennes. La garde en avait été partagée, et une partie confiée aux religieux catholique sous la protection de la France.
Elle est sans cesse remis en cause par les orthodoxes qui, en 1808, s'emparent des Lieux saints.
Cette “querelle de sacristie” dégénère en 1851, lorsque la France invoque les Capitulations pour réclamer à la Porte qu'une commission mixte soit nommée afin d'examiner les titres des “Latins” et des “Grecs” à Jérusalem et à Bethléem.
Napoléon III qui, en dépit de la pression de Nicolas Ier, a été reconnu Empereur par les cours européennes, a besoin d'une guerre “pour distraire la France et intimider l'Europe”.
Le tsar répond aux exigences françaises par un coup de force.
Il invoque le Traité de Kutchuk-Kaïnardji et envoi à Constantinople le prince Mentchikov porter un ultimatum à la Porte : la Russie exige être reconnu protectrice de tous les sujets ottomans de religions orthodoxes, soit 12 à 15 millions de personnes.
Dans le même temps, convaincu que la France et l'Angleterre ne s'associeront pas pour s'opposer à la Russie, Nicolas s'entretient cordialement avec l'ambassadeur anglais à Saint-Pétersbourg, sir Hamilton Seymour.
Il lui représente l'Empire ottoman comme un moribond et il propose à l'Angleterre de s'allier à lui pour le dépouiller.
C'est à cette occasion qu'est employée la fameuse formule de “l'homme malade”.
Londres, qui vient d'être informé par des indiscrétions du diktat remis par Mentchikov, repousse l'offre russe et encourage le sultan à refuser l'ultimatum.
Abdül-Medjid renouvelle les garanties de pleine liberté religieuse pour tous ses sujets, une promesse qu'il sanctionne par un Hatt-i chérif le 6 juin 1853.
Les puissances se réunissent à Vienne et démontrent au tsar que la Porte obéit à la lettre et à l'esprit du traité de Kutchuk-Kaïnardji.
Nicolas ne veut pas en démordre :