Gouvernance
La succession des scandales résultant d’une gouvernance défaillante (WorldCom, Enron ou encore Vivendi Universal) a entraîné une prise de conscience de l’opinion publique ainsi qu’une intervention du législateur dans différents pays. En France, à la suite de nombreuses réflexions (rapports Viénot, rapport Bouton…), la loi sur la sécurité financière du 1er août 2003 a posé des règles de « bonne » gouvernance. L’objectif principal était de moderniser le contrôle des comptes et de renforcer la transparence au sein des entreprises pour assurer une meilleure information des actionnaires.
Au-delà de la diversité des statuts, la gouvernance des entreprises de l’économie sociale est caractérisée par trois spécificités fondamentales. La première est qu’à la différence des sociétés capitalistes classiques dans lesquelles l’autorité est conférée par la détention du capital, le pouvoir dans les entreprises de l’économie sociale remonte de la base vers le management. La légitimité émane du vote et de l’adhésion des sociétaires* ou des adhérents*. Deuxième spécificité, les processus de décision ne sont pas dictés par un actionnaire de référence. Ils sont, au contraire, fidèles au principe démocratique « une personne, une voix »*. Débat, recherche de consensus et décisions collectives sont des caractéristiques fortes de la gouvernance des entreprises de l’économie sociale. Enfin, troisième spécificité, dans les entreprises capitalistes, les éléments de la gouvernance sont déterminés en