Frères et soeur, un lien pour la vie
|Relation affective imposée entre enfants d’une même famille, le lien fraternel se tisse tout au long de la vie. Entre complicité et |
|rivalité, comment se transforme-t-il à l’épreuve du temps et au temps des épreuves ? |
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|Dans L’Échappée belle (1), la romancière Anna Gavalda raconte la virée de deux sœurs et d’un frère qui décident de s’offrir une |
|dernière belle journée d’enfance volée à leur vie d’adultes, loin des parents, des conjoints, de la marmaille et des soucis. « Quand la|
|vie finirait-elle par nous séparer ? », s’interroge Lola, la narratrice. « Cette complicité, cette tendresse, cet amour un peu rugueux,|
|il fallait s’en défaire. Il fallait s’en détacher. Ouvrir la paume et grandir enfin. » |
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|Dans un registre opposé, l’auteur dramatique Tilly met en scène, dans la pièce Minuit chrétien, une réunion de famille, le soir de |
|Noël, où chacun vide son sac, entre frustrations et amertumes, jusqu’au pugilat final. Inépuisable source d’inspiration romanesque, les|
|relations entre frères et sœurs naviguent entre ces deux extrêmes, l’amour et la haine. Des expressions telles que «frères ennemis», « |
|le cadet de mes soucis », « trouver l’âme sœur »