Flexibilité
La flexibilité est à rattacher au regain des théories libérales. Il s'agit pour les entreprises d'adapter le volume et donc le coût de la main d'œuvre aux variations de la conjoncture. On a donc pu repérer différentes formes de flexibilité en distinguant celle qui agit sur la quantité de la main d'œuvre de celle qui agit sur la qualité de cette main-d'œuvre.
1. La flexibilité quantitative
a. Flexibilité quantitative externe
Il s'agit de faire fluctuer les effectifs de l'entreprise en fonction des besoins, en utilisant des contrats de travail de courte durée et en licenciant. On gère les embauches et les licenciements par le recours au marché du travail externe ; ainsi en période de forte demande les chefs d'entreprise vont, dans un premier temps, recruter des CDD (contrats à durée déterminée) ou des intérimaires de peur que la reprise ne soit que temporaire. En période de ralentissement de la demande ce sont ces salariés au statut précaire qui vont servir d'amortisseur de la crise.
L'externalisation est une autre forme de flexibilité quantitative externe, elle consiste à déplacer sur une autre entreprise le lien contractuel avec le travailleur. C'est donc lorsque l'entreprise choisit de faire appel à une société de nettoyage, de restauration, de comptabilité plutôt que de compter ces professionnels au nombre des salariés de l'entreprise. Il s'agit alors d'un simple contrat commercial que l'entreprise peut modifier facilement au gré de la conjoncture.
b. Flexibilité quantitative interne
Pour s'adapter aux variations de la demande, l'entreprise module le temps de travail. Elle a éventuellement recours aux travailleurs temporaires. Cela lui permet d'opérer des variations collectives ou individuelles des horaires de travail mais également des modulations saisonnières (facilitées par l'annualisation du temps de travail). La flexibilité quantitative interne a pour objectif d'augmenter la durée moyenne d'utilisation des équipements