Faut-il exclure les fumeurs de la societe?
Le tabagisme, c'est la consommation abusive de tabac mais aussi l'ensemble de troubles physiologiques et psychiques, voire l’intoxication provoqués par l'abus du tabac. Celui-ci est dorénavant sans aucun doute responsable d'une diminution significative de la durée de vie.
Chaque année, la consommation de tabac entraîne 66 000 décès et le tabagisme passif provoque 5 000 morts.
Les lois Veil et Evin ont permis des avancées notoires dans la lutte contre le tabac, mais ces avancées jugées insuffisantes au regard de la connaissance des risques entraînés par le tabac, une mesure de renforcement de l’interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif a été prise en 2006.
Même si cette loi représente une avancée décisive en matière de santé publique et de prévention contre le cancer il est toujours difficile de faire cohabiter fumeurs et non fumeurs et il est donc facile pour certains non fumeurs de culpabiliser l’individu en tant que tel, ayant banni les fumeurs des pubs, ils cherchent maintenant à leur interdire l’accès aux cafés en plein air, parce que la fumée leur gâche la vie.
Si, selon la célèbre définition républicaine, "La liberté consiste à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui", faut-il pour autant exclure les fumeurs de la société ?
Il est à présent formellement démontré scientifiquement que le fumeur qui fume dans un lieu public nuit à ses voisins et que sa fumée augmente de manière significative les risques de cancers, d’allergies ou de problèmes respiratoires pour toutes les personnes qui y sont exposées, sans que celles-ci puissent se soustraire à ces nuisances.
L’interdiction totale du tabac dans tous les endroits publics prise par le décret n° 2006-1386 du 15 novembre 2006 ne couvrent que 5,4 % de la population mondiale, le fait que plus de 94 % de la population ne soit toujours pas protégée par une législation interdisant totalement de fumer montre que beaucoup reste à faire afin