Lille, le 4 avril 2010

Chère Madame Jeanne Benameur,
Je m’adresse à vous aujourd’hui car j’ai eu le plaisir de lire votre recueil de nouvelles : « Le ramadan de la parole »
Et pour être tout à fait franche, vous m’avez très agréablement surprise,
Car il n’est pas aisé de parler de la condition de la femme dans la société de nos jours, d’une façon aussi agréable et légère que la votre ! Ma première idée a été de penser qu’il n'y avait aucun rapport entre ces nouvelles mais après plus mure réflexion, j’ai pu constater que ces adolescentes cherchaient toutes trois leur repère entre ce qu’essaye de leur inculquer l’école, leur famille, et leur culture et entre leurs idées naissantes qui commencent à peine à prendre forme ! Grâce au fait que vos trois personnages principaux ont toutes été, trois jeunes filles d’approximativement 15 ans j’ai pu facilement m’identifier à leurs cris précoces contre le non respect de la femme.
Une révolution, qui à travers vos trois nouvelles, est vécue de différentes manières : de part une lettre : « La vie est pleine de choses à tenter et il est inutile de porter corset et bas de soie pour être vivante ! » (Même les chinoises n’ont plus les pieds bandés)
De part le silence : « J’attends qu’un garçon me les dises, ces mots, qu’il me regarde et qu’il me veuille. Nue. Comme je le voudrais nu et que ce soit beau » (Le ramadan de la parole)
De part la honte du regard des autres : « Je voudrais crever les yeux de toutes celles et de tous ceux qui ne veulent pas voir qu’il y a là le corps nu juste pour faire vendre » (A l’affiche). Mais qui finalement aboutissent à une même idée la volonté du respect de la femme.» Au début de ma lecture j’ai pensé que votre recueil ne s’adressait qu’aux femmes en général, et qu’un homme ne pouvant s’identifier se bloquerai, et s’y opposerai dès son commencement, mais avec ces anecdotes, je pense qu’il va apprendre à considérer différemment la