Eutyphron
Molière, Jean-Baptiste Poquelin de son vrai nom, est un acteur et un auteur remarquable qui a écrit plusieurs pièces et des comédies-ballets inventées dans le but de «délasser le roi de ses nobles travaux», comme il le précise lui-même dans le prologue du Malade imaginaire. La comédie-ballet allie le comique farcesque au chant et à la danse. Dans l’extrait tiré du Malade imaginaire acte III scène 10 écrit par Molière au XVII siècles, nous voyons plusieurs caractéristiques qui démontrent que c’est une comédie classique. Les procédés comiques utilisés dans cet extrait, ainsi que les personnages d’Argan et de Toinette le prouvent.
Pour commencer, les procédés comiques employés correspondent parfaitement aux caractéristiques des comédies classiques de l’époque. Le déguisement est utilisé tout au long de l’extrait par Toinette, la servante d’Argan. Elle se déguise en médecin pour tromper Argan, la didascalie au début de la scène le démontre : «Toinette en médecin…». Le déguisement fait partie du comique de situation car les spectateurs savent que Toinette est déguisée en médecin contrairement à Argan qui lui, ne le sait pas. Cela rend la situation vraiment drôle car le spectateur peut rire de l’ignorance d’Argan et voit à quel point il est naïf. L’exagération est aussi utilisée à plusieurs reprises dans le but de faire rire les lecteurs et les spectateurs. « Voilà un bras que je me ferais couper…» lignes 93-94. Durant cette partie, Toinette propose à Argan de se faire couper le bras et de se faire crever l’œil droit, ce qui est fortement exagérer comme diagnostique en dépit de l’état dans lequel Argan se trouve. Les procédés classiques divertissent et plaisent aux gens ce qui s’accorde à merveille avec les buts de la comédie classique du XVII