Europe sociale
Le problème de la pondération des voix au sein du Conseil de l’Union (organe intergouvernementale décideur) a toujours été un des sujets les plus sensibles de la construction européenne. Le mode de vote au sein du Conseil est aussi un facteur déterminant. L’entrée de pays à forte population pose des questions en ce qui concerne la pondération. On n’élargit pas à la Pologne comme on élargit à Chypre. Des enjeux politiques subtiles (la majorité qualifiée, la question des minorités de blocage) ont entraîné des questions politiques, qui, si elles ont trouvé une réponse temporaire avec le Traité de Nice puis, aujourd’hui, le Traité simplifié, vont sûrement resurgir. Cet enjeu est couplé aux nombres des nationaux dans la Commission européenne.
En outre, les PECOs sont des pays qui viennent de sortir du joug communiste sont encore des nations jeunes sur un plan politique et traumatisés par l’expérience communiste. Depuis 1989, ils expérimentent les aspects de la souveraineté, et redécouvrent leurs identités nationales ou culturelles. Ils s’avèrent donc être jeunes sur le sentier de la maturité politique. Plusieurs critiques s’inquiètent du fait qu’ils n’ont pas assez expérimenté leurs souverainetés et qu’ils risquent de se sentir de nouveau enfermé dans un cadre régional qui leur impose la politique à suivre.
3) Les conséquences économiques et les risques sociaux
Les conséquences économiques de l’élargissement risque de déséquilibre la solidarité entre les pays-membres et de provoquer des