Etude de situation amp
Sur un événement du lundi 18 février 2013
« O. ! O. ? Quelqu’un a vu O. ? »
Nous sommes lundi soir, il est environ 19h et nous nous préparons à passer à table avec le groupe de l’atelier cuisine. Comme chaque lundi, un groupe s’est réuni l’après midi en activité cuisine. Ce petit groupe de 6/8 personnes prépare un plat en compagnie de C. et se rejoint ensuite le soir pour le déguster. Mais ce soir, O. qui était bien là tout à l’heure n’est pas attablée et ne répond pas à nos appels.
O. fêtera ses 50 ans le 13 juillet. Née à Paris, elle a rejoint le foyer en octobre 1985 après avoir fréquenté plusieurs établissements depuis 1969, et en dernier lieu le Centre d’Education Motrice Blanche Neige de l’ARIMOC en 1981. Elle resta 2 ans sans visite, et en 1983 son père accompagné de sa sœur Marie vient la voir pour la première fois. Par la suite il l’accueillera ou la visitera, jusqu’en 1989. Quant à sa sœur, elle la recevra chaque année pour Noël, et gardera un contact téléphonique. Le dossier d’O. indique cependant une « déchéance » familiale, et O. a toujours vécu en foyer depuis l’âge de 6 ans.
L’année de ses 4 ans, un gros retard psychologique est diagnostiqué chez elle, au cours d’une hospitalisation pour crises convulsives et état sub-comateux. O. présente également une spasticité des quatre membres, ce qui lui rend la marche très difficile, ainsi qu’une malformation congénitale (= est née avec et non pas héréditaire) des hanches et des pieds. Sa pathologie n’est pas évolutive.
D’un point de vue psychologique, le dossier d’O. indique « débilité mentale importante », avec un âge mental d’environ 4 ans, associée à un langage problématique et des troubles caractériels (colères violentes, verbales et gestuelles, fous-rire sans raison apparente). Il y a eu beaucoup de progrès au niveau de sa vie sociale, elle participe désormais plus volontairement à des ateliers, mais cet aspect ne doit pas être négligé car sans suivi elle aurait tendance à