Effet de l’éducation morale sur les comportements sociaux et scolaires d’enfants difficiles
L’article étudié est intitulé «Effet de l’éducation morale sur les comportements sociaux et scolaires d’enfants difficiles ». Il est écrit par deux auteurs, Roger Fontaine et Sylvie Jacques. Roger Fontaine est professeur de psychologie du développement, professeur des universités à l’université François-Rabelais de Tours, il est également directeur du laboratoire de recherche EA 2114, « psychologie des âges de la vie ».Ces principaux thèmes de recherche sont le développement et vieillissement cognitif, et le développement moral et la violence scolaire. Sylvie Jacques est quant à elle professeur des écoles. Cet article est paru dans la revue Psychologie française en septembre 2000 qui est une revue généraliste de langue française ouverte à tous les courants de pensée de la psychologie scientifique. Elle est un outil de référence et de formation destiné à faire connaître les avancées dans tous les domaines des sciences psychologiques, y compris la psychologie du développement, et donc l’article ici présenté concerne directement tout enseignant pour sa pratique professionnelle. En effet le texte présente les résultats d’une expérience de mise en place d’un programme d’éducation morale inspiré des travaux de Kohlberg dans une classe de CP. Pour faire, ce document est composé de quatre sous-parties que nous allons traiter successivement.
I) Approche théorique des auteurs
La question de départ des auteurs est de connaître l’effet d’un programme d’éducation morale d’inspiration kohlbergienne sur le niveau de violence scolaire des élèves. Selon les auteurs, la lutte contre la violence a été inspirée en grande partie par la « théorie de la vitre brisée » (Wilson et Kelling, 1980), selon laquelle si « des actes de violences ne font l’objet d’aucune mesure éducative ou répressive, alors ces actes vont se multiplier et provoquer l’apparition d’un climat général d’insécurité » (p.270). Ils soulignent le fait que la violence scolaire était d’abord