Définition de la famille
A l’origine, elle était traditionnelle, constituée de 2 personnes de sexe différent, mariées, avec des enfants. Maintenant, c’est une réalité plurielle. Les personnes peuvent divorcer ou vivre en union libre, se remarier ou même vivre seul ou vivre avec une personne du même sexe.
Elle a une fonction de reproduction biologique, mais surtout de reproduction sociale.
Elle fait en sorte que la société ne change pas. Elle sert au maintien de la hiérarchie et des valeurs.
François de Singly, sociologue français, parle de triomphe de l’amour. C’est la logique affective qui supplante celle de l’intérêt. Jusque dans les années 60, cette logique joue en faveur du mariage mais la vie affective s’émancipe des normes traditionnelles qui la régissent.
La famille jusqu’au XIX siècle permettait principalement de transmettre un capital économique à la descendance, d’où les mariages d’intérêt. Cela correspondait au déterminant principal du statut social à savoir être ou non propriétaire. C’était la raison d’être de la famille.
Ensuite, avec l’émancipation des valeurs d'égalité et de liberté, caractéristiques de l'individualisme, c’est l’intérêt particulier d’un individu qui est prédominant, son bien-être. La famille transmet principalement un capital culturel. L’individu se définie par lui-même. Il n’attache pas d’importance aux formes d’unions. Il ne choisit pas un type de famille mais c’est son parcours de vie qui détermine qu’il se retrouve dans telle ou telle situation. C’est la relation avec son partenaire qui prédomine, peu importe la forme.
Chacun peut choisir ses propres règles. Il n’y a pas de crise des valeurs de la famille mais plutôt un déclin de la valeur d’obéissance. Les règles ne disparaissent pas, mais elles changent de régime : d’extérieures, elles deviennent intérieures.