Dossier sur pierre lepape
La conférence traitait de sa dernière oeuvre, publiée le 25 septembre 2006 et intitulée La Disparition de Sorel.
Le présent compte-rendu se structurera en deux parties distinctes : la première ayant pour vocation de transcrire précisément les réfléctions émanant des différents intervenants, tandis que les dernières pages reviendront sur les points importants dans une optique plus critique.
DEBUT DU COLLOQUE : stratégie de disparition et installation de la problématique.
_ Le professeur Gérard Lahouati axe sa première question sur le titre de l'oeuvre, arguant qu'il laisse imaginer au lecteur qu'il s'apprête à lire un roman alors qu'il n'en est rien. Cet ouvrage relèverait-il de la stratégie d'éffacement, créant une mise en abîme intimement liée à celle du "sujet" Sorel?
Réponse de Pierre Lepape
Pierre Lepape répondra par l'affirmative. Il est avéré que Sorel n'a jamais écrit sous son véritable nom, illustrant la plus grade importance qu'arbore l'oeuvre face à son auteur. Le public ne s'en est jamais douté. Ce rêve flaubertien se concrétise par l'utilisation d'un pseudonyme.
L'oeuvre continue de vivre, même après son précaire achèvement : ainsi, Le Françion de Sorel publié en 1623 subira trois ans plus tard une totale sencure doublée d'une certaine dénaturation. Charles Sorel sabre l'oeuvre en enlevant des éléments qu'il juge osés. En trois ans seulemment, l'écrivain a auguré du fait que le lecteur avait totalement changé d'optique et que son livre devait s'y adapter. Pierre Lepape décrit ce sabordage comme un massacre, et nous pourrions sans doute rapprocher la démarche de Sorel à celle du peintre imaginaire de Balzac dans Le Chef d'Oeuvre Inconnu,