Disserte dephilo
A. Les salaires versés ouvrent des débouchés pour les entreprises.
a) Les débouchés sont cruciaux pour la décision d'investir…
Le redressement du taux de marge des entreprises françaises dans les années 1990, souligné dans le document 3, ne s'est pas accompagné d'une reprise de l'investissement. Le document 4 indique la nécessité de débouchés justifiant l'augmentation des capacités de production. Or ceux-ci sont contraints par l'insuffisance de la demande des ménages dans l'économie française : les salaires des ménages ne progressent plus assez vite pour alimenter une consommation de masse fournissant des débouchés aux unités de production.
b) … et la demande des ménages dépend largement de la part des salaires dans la VA.
La part des salaires dans la VA permet de mesurer les revenus dont disposeront les ménages pour consommer. Si cette part se réduit, la demande des ménages peut se gripper, diminuant ainsi le besoin d'investissement des entreprises, puisqu'une augmentation des capacités de production devient inutile. Un partage de la VA plus favorable aux entreprises peut entraîner un ralentissement de l'investissement par asphyxie des débouchés offerts par la demande domestique.
B. Mais leur progression doit être maîtrisée dans le cadre d'une économie ouverte.
a) Un partage de la VA trop favorable au travail a des effets directs négatifs sur l'investissement…
L'augmentation des salaires qui permettrait d'atteindre un partage optimal de la VA aurait des effets négatifs sur l'investissement. Les entreprises subissant une baisse de leurs profits ne pourraient plus autofinancer leurs investissements. Ceux-ci seraient donc affectés, comme la situation de la France entre 1975 et 1983 l'a montré. Pour financer leur investissement, les entreprises sont alors condamnées à emprunter massivement, et cet endettement génère des frais financiers