Dissertations et commentaires composés
L’hôtel Saccard
Le monde d’Aristide Saccard est celui de l’hôtel du Parc Monceau dont la couleur prédominante est l’or. Son « perron royal », ses « glands d’or » et ses lanternes exhibent l’éclat ostentatoire de la richesse de Saccard. A Monceau, tout n’est qu’« un étalage, une profusion, un écrasement de richesses » (chapitre 1). Nouveau riche à l’image de ces bourgeois qui prennent le pouvoir sous le
Second Empire, Saccard étale sa fortune sans retenue et entend en profiter. Ainsi, l’hôtel du Parc Monceau est cet « appartement de tapage, d’affaires et de plaisirs, où la vie moderne, avec son bruit d’or sonnant, de toilettes froissées, s’engouffr[e] comme un coup de vent »
(chapitre 3). Monceau est donc le paradis des plaisirs mondains, de la luxure, de la dépravation morale et de la « vie à outrance »
(chapitre 2). Enfin, l’hôtel Saccard est un espace politique, celui où se montrent les soutiens de l’Empire, ses ministres et ses notables
(chapitre 6).
L’hôtel Béraud du Châtel
Appartenant au père de Renée, l’hôtel Béraud est l’exact contrepoint de l’hôtel Saccard. La tante Elisabeth et la soeur de Renée,
Christine, y ont résidé. Tout respire la respectable vétusté. Appartenant à la « vieille bourgeoisie », Béraud est l’un des « derniers représentants d’une ancienne famille bourgeoise dont les titres remontaient plus haut que ceux de certaines familles bourgeoises ».
La couleur de cet hôtel particulier est le noir qui revêt plusieurs connotations symboliques : les murs dégagent une « gravité noire », la bâtisse aux allures de cloître une lueur « noirâtre ». Le noir est la couleur de l’austérité : tout chez les Béraud du Châtel respire la droiture. L’hôtel est ainsi perpétuellement « silencieux ». Le père de Renée vit en solitaire, retiré du monde. Celui qui, en tant