Critique Du Cogito Par Nietzsche
Explication de texte
Termianale Littéraire
« Expliquez en quoi ce texte constitue une critique du cogito cartésien. » (critique du cogito par Nietzsche)
(Texte : Friederich Nietzsche , La Volonté de Puissance , §147 des éditions Gallimard , page 64.)
Nietzsche commence par reformuler le cogito cartésien : Il passe de « Je pense donc je suis » à « Il est pensé donc il y a un sujet pensant ».
La pensée est présentée comme quelque chose d’impersonnel qui n’est pas produite par un individu; c’Est-ce que nous indique la tournure passive. Nietzsche rend la pensée indépendante d’un sujet qui la porterait à la première personne.
Nietzsche reproche à Descartes le fait que son cogito postule l’existence d’un sujet qui existerait comme une chose, une substance. (Chez Descartes, le « Moi » est d’abord défini comme une res-cogitans, une chose qui pense.) La démarche de Descartes est expliquée par Nietzsche à partir de notre habitude grammaticale qui consiste à reconnaître derrière toute action produite un sujet réel qui en serait l’auteur.
Or, pour Nietzsche, le « Moi » qui existerait comme une substance ne serait « qu’un postulat logique et métaphysique ». Un postulat, c’Est-ce qu’on admet pour vrai sans le démontrer. Descartes admet pour vrai le sujet comme substance sans le démontrer. Nietzsche montre donc que son cogito n’exprime qu’une « très forte croyance ».
Sa démarche est « logique » si l’on s’en tient à notre habitude grammaticale, mais ce postulat est « métaphysique » car Descartes affirme quelque chose qu’il ne peut pas constater dans l’expérience.
Nietzsche reformule ce que pourrait être le cogito en s’en tenant à ce qui est constatable: « il est pensé donc il y a des pensées ». Mais Descartes n’a pas avancé, il n’a rien démontré, surtout pas l’existence d’un sujet.