Conditions de travail : sous-traitants
Les conditions de travail des sous-traitants de l’industrie du jeans rendent malade !
Le jeans est par excellence un produit de culture global. On le porte dans de nombreux pays du monde, au Nord comme au Sud, à l’Est comme à l’Ouest. La production du jeans est, elle aussi, mondiale. A divers titres, nombreux sont les pays concernés par sa fabrication.
La confection d’une paire de jeans représente un long voyage. Les ateliers de conception et de design sont généralement situés dans les pays du Nord où demeurent la majorité des acheteurs potentiels. Les jeans sont ensuite commandés aux fabricants travaillant dans le monde entier. La grande majorité des sociétés asiatiques actives dans ce secteur assurent la production à partir d’une ou de deux maisons de ville et sont ainsi connues en tant qu’"usines à la maison". En Turquie, on parle de fabrication “sous l’escalier” pour désigner ce travail, réalisé sans contrat et sans mesures de prévention par des sous-traitants.
Une des étapes qui est sous-traitée est le délavage des jeans. Le délavage du jeans doit normalement s’effectuer dans d’immenses machines à laver industrielles où la toile Denim devient douce par frottement contre des pierres ponces. Les soustraitants, pour pouvoir baisser les coûts de production, confient le délavage à des petits ateliers où travaillent des jeunes. Les conditions de travail pratiquées dans ces ateliers sont épouvantables. L’opération de délavage proprement dite est habituellement réalisée dans un grand seau d'eau, au moyen de produits chimiques ou de détergents. Quant au ponçage, il est fait en pulvérisant du sable. Il n’y a ni ventilation (pour ne pas gaspiller le sable) ni équipement de protection individuelle convenable. Les employés utilisent un masque chirurgical ou en caoutchouc.
Les activités de dessablage provoquent les silicoses les plus rapides. La maladie figure toujours de nos jours parmi