Le secteur du textile au maroc
Les exportations ont enregistré une légère progression de 1.5% contre une baisse de 13% pour la Tunisie et 2% pour la Turquie. Pour mieux profiter de la reconfiguration du sourcing mondial, les professionnels se dotent d'une stratégie basée sur un modèle qu'ils veulent intégré.
Le rebond n’est pas au rendez-vous, comme l’escomptaient les industriels du textile. Les statistiques des deux premiers mois de l’année attestent de la persistance de la crise en Europe, principal débouché du Maroc, dont la demande est en recul de 4% depuis le début de l’année. Du coup, les exportations n’ont enregistré qu’une timide hausse de 1,5% à fin février par rapport à la même période de l’année précédente, passant de 4,3 milliards de DH à 4,4 milliards, d’après les chiffres de l’Office des changes. L’activité du secteur est essentiellement tirée par la confection, en progression de 3% à 3,18 milliards de DH. La bonneterie a, quant à elle, baissé de 2,3%, à 1,22 milliard de DH.
Les responsables de l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (Amith) estiment que l’évolution des exportations durant ces deux derniers mois est certes faible mais elle n’est pas inquiétante dans la mesure où le Maroc réussit à se maintenir sur les marchés européens, contrairement à d’autres pays fournisseurs. Ils soulignent que les exportations de la Tunisie ont reculé de 13%, celles de la Chine de 9,5% alors que celles de l’Egypte et de la Syrie se sont totalement effondrées en raison de l’instabilité politique. Seule la Turquie a réussi à limiter les dégâts (-2%) grâce au haut niveau d’intégration, de l’amont jusqu’à la distribution. D’ailleurs, le modèle turc pourrait être pris comme exemple pour la restructuration de l’industrie textile nationale qui ne dispose ni d’un amont fort ni d’un aval bien structuré. Les diverses branches sont axées sur la sous-traitance, une activité à