Commentaire christine de pizan
TD Mme. Becchia
Christine de Pizan : L’expérience d’une femme de lettres.
Alors que dans nos sociétés contemporaines le questionnement sur le statut de la femme est au cœur de tous les débats, il faut rappeler que déjà au Moyen-Age, un petit nombre de représentantes du « sexe faible », comme une certaine Christine de Pizan, se battaient contre les inégalités intellectuelles entre l’homme et la femme.
Christine de Pizan, issue de la noblesse italienne, vécut de 1364 à 1430, et fut une des premières femmes de lettre de son époque.
Le texte est un passage de l’autobiographie de Christine de Pizan, extrait de Le Livre de l’advision Christine écrit en 1405, elle y relate son goût prononcé pour la littérature et ce que cela a entrainé dans sa vie. La véracité des évènements est certaine, cependant on peut s’interroger sur le recul qu’elle peut avoir face à sa propre expérience.
En quoi l’œuvre autobiographique de Christine de Pizan présente-t-elle en filigrane la condition sociale de la femme au Moyen-Age ? Dans une première partie, nous verrons les débuts de l’apprentissage de la future auteur et dans la deuxième partie nous traiterons de sa constante soif d’apprendre. Enfin dans une troisième partie de son rapport en tant que femme de lettre et face à la société.
I. Des débuts contrastés :
A. Une éducation pas comme les autres : Dès le début du texte, Christine de Pizan nous situe le texte en parlant d' « âge de la connaissance » (l.1), que l’on pourrait supposer être l’âge où chacun a la capacité de discernement et d’aptitude à l’étude. Elle commencerait donc, bien évidemment progressivement, à s’intéresser à la littérature à l'âge de 12 ans, car on considère au Moyen-Âge que l'enfant distingue le bien et le mal à partir de l’âge de 7 ans et qu’elle aurait commencé à lire pour s'instruire en cette période, puis se serait mise réellement à cette étude à l’âge de 12 ans, âge de la maturité pour la femme au Moyen-Age