« La femme serait vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente. » Cette phrase de Françoise Giroud tend à soulever le problème de l’inégalité persistante des femmes par rapport aux hommes. La Suisse fête cette année les 40 ans de l’entrée en vigueur du droit de vote des femmes au niveau fédéral. Ce thème, également ajouté aux objectifs du millénaire de l’ONU, reste un sujet de préoccupation, non seulement pour la Suisse, mais pour la plupart des pays du monde. Comment se fait-il qu’après un siècle d’émancipation, l’inégalité des sexes persiste dans notre pays? L’égalité de l’homme et de la femme est-elle réellement possible? Et que faut-il faire précisément pour la rendre possible? Depuis l’entrée en vigueur le 7 février 1971 du droit de vote aux femmes, la Suisse n’a cessé de promouvoir l’égalité des sexes, tant au niveau législatif qu’au niveau politique ou professionnel. On constate que les couples tendent vers une égalité légale de plus en plus absolue. En effet, la loi suisse y a travaillé par étapes. Tout d’abord en 1988, le Code civil est révisé et assure une gestion égalitaire des biens matrimoniaux, ce qui permet enfin aux femmes d’ouvrir un compte à leur nom et de gérer leur argent sans l’autorisation du mari. Ensuite, en 1992, les viols intraconjugaux sont enfin considérés comme tels et en 2003, ils sont poursuivis d’office, de même que les violences domestiques. Ceci a pour but de renforcer la protection de la femme dans les ménages helvétiques. Au niveau professionnel, homme et femme ne sont pas égaux. On remarque que la quasi-totalité des postes de secrétaires sont occupés par des femmes, notamment dans le secteur bancaire, et que la représentation des femmes au sein des conseils d’administration ne dépasse en moyenne pas les 25% pour les grandes entreprises. Malgré une législation de plus en plus en faveur de l’égalité des sexes, certaines pratiques souvent taboues demeurent. Malgré le choix