Bergson
En effet, Bergson affirme que la conscience s'endort, ce qui suppose qu'elle ait été d'abord éveillée, d'où le deuxième aspect de la thèse, à savoir que la conscience est d'autant plus vive que la vie se tourne du côté de l'activité libre. Cette thèse que l'auteur appelle "loi" paraît non seulement vraisemblable, mais elle paraît invérifiable. Pourtant, c'est bien ce que nous propose bergson, à savoir que chacun vérifie sur lui-même.
Ainsi Bergson va-t-il pour montrer que la conscience en nous a pour fonction de nous faire choisir des comportements qui deviennent ensuite des actes sans conscience, lire ou marcher par exemple. Lorsque nous commençons à apprendre nous sommes conscients de chaque mouvement car c'est nous qui le choisissons. Mais dans un second temps cette conscience va disparaître au fur et à mesure que les mouvements s'enchainent mécaniquement explique Bergson.
Bergson identifie la conscience à la réflexion : réfléchir, c'est pouvoir sortir de la situation présente pour en déterminer toutes les possibilités, les causes, les conséquences. Lorsque la réflexion se lie à l'action, l'auteur devient l'acteur : il doit lui-même sélectionner, coordonner les mouvements entre eux dans la situation présente ce qui implique un choix parmi plusieurs possibles et il en résulte une décision .
Si ceci marque la première situation d'apprentissage, la répétition de l'exercice conduit à rendre la conscience inutile; il n'y a pas un changement brutal mais progressif, les termes "à mesure" et "diminue puis disparait" l'indiquent. Bergson