Banque française - l'emploi sous pression - agefi
BANQUES FRANÇAISES - L’emploi sous pression
Soraya Haquani
1465 mots
14 février 2013
L'AGEFI Hebdo
AGEHEB
08
Français
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Les recrutements cette année ne devraient pas remplacer les massifs départs à la retraite.
En ce début d’année, les salariés du secteur bancaire en France sont anxieux. Recrutements en baisse dans les réseaux, négociations salariales tendues, projet de loi de séparation des activités…, autant d’éléments qui devraient peser sur le quotidien des plus de 370.000 collaborateurs des banques de l’Hexagone, à en croire les résultats du dernier Baromètre de la banque, l’étude trimestrielle réalisée par Michael Page en partenariat avec L’Agefi*. Sondés en janvier dernier, ils sont en effet 61 % (voir le graphique 1) à penser que cet environnement aura des répercussions sur leurs conditions de travail. Par ailleurs, depuis notre premier Baromètre de fin 2009, leur niveau de confiance accuse une chute significative tandis que leur inquiétude, elle, s’accroît de façon très sensible (voir le graphique 2).Il faut dire que certains indicateurs phares n’incitent pas à l’optimisme. C’est le cas des embauches. Cette année encore, les banques françaises, à l’exception du Crédit Agricole, vont les stabiliser ou les ralentir ( voir le tableau). RationalisationChez BNP Paribas, elles seront trois fois moins importantes qu’en 2011. « L’ère du développement des réseaux d’agences est finie,analyse Anne-Sophie Luçon, manager exécutif senior au département banque & assurance chez Michael Page. Les banques sont entrées dans une logique de rationalisation et n’ont plus la culture du 'volume' sur leurs embauches. Avec les cabinets de recrutement, elles ont une approche plus chirurgicale : elles ont recours à nous pour des profils d’experts, de techniciens. » A l’Association française des banques, Jean-Claude Guéry, directeur des affaires sociales, se veut rassurant : « Même si les BFI(banques de financement