apologie de socrate pas complet
1)L'arrogance de Socrate envers ses juges
Il faut relire les deux premiers discours (17a-38b) pour apprécier le changement de ton qui s'opère. Même si, au cours de la première plaidoirie, Socrate parle de manière parfois arrogante, au moins plaide-t-il non coupable et tente-t-il en effet de se défendre ; alors que, Il s'en explique ensuite : il ne va certainement pas s'appliquer à lui-même une peine (la prison, l'amende ou l'exil) dont il sait qu'elle est un mal, en substitution à une peine (la mort) dont il ne sait pas, au juste, si elle est un mal ou un bien
(37b-c).
Opinion curieuse, pour le moins ! La plupart des gens considèrent la mort comme un mal. Aussi ce point mérite-t-il explication. (Ci-contre à droite, François Claudius Koenigstein.)
2) Pourquoi Socrate estime que la mort n'est pas un mal
La toute fin du dialogue, où Socrate s'entretient avec les juges qui l'ont acquitté (40a-41c), contient une doctrine sur la mort. L'analyse de Socrate paraît assez simple à comprendre. De deux choses l'unes : ou bien dans l'état de mort, la conscience disparaît et dans ce de dire un seul instant (en quelque sorte, tout se passe ici comme pour le malheureux qui, dans le coma depuis dix ans, se réveille sans aucune notion du temps écoulé) ; ou bien la mort n'est qu'un passage vers un autre monde, où nous retrouverons les personnages du temps passé - hypothèse qui réjouit
Socrate, car quelles discussions passionnantes il va mener avec les héros, les poètes et les sages anciens !
Cet argument fait écho à un passage de la première plaidoirie (29a-b), où Socrate insistait sur le caractère rigoureusement inconnaissable , je ne prétends pas non plus le savoir.
3) Pourquoi Socrate estime que, dans certaines circonstances, la mort peut être préférable
Non seulement, pour Socrate, la mort est inconnue, mais encore elle est certainement préférable dans certains cas.
Si en effet l'on place la justice au premier rang des