Analyse économique de l'impact des résultats des Plans d'ajustement structurels en Haiti
I.
Introduction
La République d’Haïti occupe une superficie de 27,700 Km² pour une population estimée à 10 millions d’habitants en 2012 (IHSI : Statistiques Economiques et Sociales, recensement par estimation en 2009). Sa force de travail avoisine les 56% de la population, soit une tranche comprise entre 15 et 65 ans (IHSI : Statistiques Economiques et Sociales, recensement par estimation en 2009). Pourtant, le chômage, probablement le phénomène contemporain le moins apprécié est très élevé en Haiti et engendre systématiquement l’exclusion sociale, l’apparition de nouvelles couches sociétales de conflits et enracine la population dans la pauvreté et les inégalités économiques.
Durant plus de deux (2) décennies, de nombreux pays ont adopté des formes ou modes de développement sur fond de crise et d’endettement au près du Fonds Monétaire International
(FMI). L’idée est de réduire le taux de chômage considérablement et par conséquent éviter la détérioration des conditions de vie de la population.
En Haiti, après une longue période de régression économique (plus de quatre (4) décennies) accélérée sans cesse par des crises socio-politiques, près de 2 millions de personnes sont sans emploi ou sont sous-employées (chômage déguisé), pour les quelques privilégiés de ce système d’exclusion (CIA World Factbook - Version du 11 Mars 2012).
Dans l’hypothèse d’un pourrissement de la crise socio-politico-institutionnelle haïtienne et du maintient du statu quo quant à l’absence d’une politique économique de développement claire et opportune de promotion de l’investissement, de la production et de l’emploi, cette situation sera tout simplement catastrophique, précipitera le pays vers un statut d’Etat failli et provoquera son effondrement et sa mise sous