L’évolution sur longue période de la mobilité résidentielle
Introduction:
La France est marquée par une longue période de hausse de l’immobilier, l’instabilité familiale, le marché de l’emploi précaire et souvent éloigné du domicile influe sur la mobilité des ménages et par conséquent sur leurs trajectoires résidentielles.
Les stratégies résidentielles des ménages, l’accession à la propriété, l’accès des jeunes au logement, les choix résidentiels, le
Logement et l’évolution des structures familiales… ont fait l’objet d’une production
Importante de recherches il y a une vingtaine d’années.
Si de nombreuses
Recherches ont en effet été conduites dans les années 1980-1990 sur les trajectoires
Résidentielles, dans un contexte politique, social et scientifique favorable à la prise en compte
Des marges de manœuvre individuelles dans le choix d’un logement.
La question de la mobilité résidentielle est d'importance. Pendant la vie active, les obstacles à la mobilité résidentielle pourraient augmenter la durée de chômage. Dans le troisième tiers de la vie, des chocs comme la retraite, le veuvage, ou le handicap peuvent nécessiter des ajustements de la consommation ou du patrimoine logement que les coûts de mobilité empêcheraient. Face à l’ampleur du chômage en France et au vieillissement des populations occidentales, connaître les déterminants de la mobilité résidentielle pourrait guider les politiques publiques et les acteurs du marché du logement.
Que désigne donc précisément la notion de « trajectoires résidentielles » ? Et qu’engage-telle ?
Le logement empêche-t-il de déménager pour trouver du travail là où manque la main d’œuvre ? I) les statistiques et les sources
L’émergence d’un intérêt scientifique pour les trajectoires résidentielles à la fin des années
1980 résulte de la prise en compte accrue de changements sociaux, économiques et politiques
Datant de la deuxième moitié du XXe siècle. Pour Jacques Brun et Denise Arbon