Analyse et synthese
C'est la façon dont un groupe s'attire à lui un individu. Quelqu'un qui est intégré, c'est qu'il partage des normes et des valeurs. Il est conforme.
Le développement de nos sociétés a fait du travail un puissant facteur d’intégration sociale : il apporte tout d’abord au travailleur une identité sociale, et son appartenance à telle ou telle catégorie socioprofessionnelle définit sa place dans le processus de la production économique ; il constitue la base de ce que l’on appelle la socialisation secondaire, puisque tout au long de sa vie professionnelle, le travailleur continue à s’intégrer aux valeurs et à la culture de l’entreprise.
Le lien social se développe aussi bien au cours des pauses à la cafétéria que dans les relations clientèle ; le travail apporte aussi la possibilité de gravir des échelons grâce à la formation professionnelle, et permet donc une ascension sociale qui, aussi faible soit-elle, renforce l’intégration dans la société ; enfin, en contrepartie de son activité, le travailleur perçoit un revenu qui lui permet de s’intégrer dans la société de consommation.
Mais de nos jours, le travail joue de moins en moins son rôle intégrateur :
la montée du chômage et la précarité de l’emploi fragilisent le rapport travail-entreprise et affaiblissent durablement la socialisation secondaire ;
le chômeur et le salarié en emploi précaire voient leur pouvoir d’achat amputé, ce qui les empêche de s’insérer de façon satisfaisante dans l’échange économique ;certains auteurs, comme Jeremy Rifkin dans son livre La Fin du travail, développent l’idée que l’informatisation de nos sociétés va progressivement supprimer de plus en plus d’emplois. Comment