Une Vendetta Réaliste

sale : acculé, concupiscence, cucurbitacée… Le verbe aimer ne peut servir à tout : on aime un homme ou une femme, mais on n’aime pas le melon de la même façon, alors on dit qu’on goûte le melon, et puis qu’on estime un plat. Pas de mots trop réalistes non plus : charogne, cadavre, vomir, cracher, et même balai doivent être contournés par une périphrase (plusieurs mots pour un seul). On ne dit plus fauteuil, mais commodité de la conversation, le miroir devient le conseiller des grâces, le nez

un milieu hostile, la solidarité du clan est très forte. Cette solidarité engage le clan tout entier dans la vengeance, lorsqu’un de ses membres est victime ou auteur d’une agression. La vengeance privée (faïda) est un droit, qui peut dégénérer en vendetta. Ces vengeances en chaîne déciment des familles entières. Toutefois, au contact du modèle romain, les Barbares vont peu à peu découvrir les vertus d’un droit écrit. Leurs Rois entreprennent de faire rédiger le droit en vigueur dans leurs royaumes

de la violence légitime. Il n'est pas une incarnation personnalisée de l'état. Il a tout juste un petit pouvoir par éclipse, il est la pour régler quelques conflits. Il va jouer un rôle de négociateur pour des compensations en cas d'inceste, ou de vendetta (risque de déstructurer l'unité du groupe). Il peut intervenir au nom de la figure sacrée qu'il incarne pour régler certains conflits et assurer la sérénité du groupe. Il a une fonction cathartique. Il contribue à détourner la violence quand il y

créée, il n’est pas sûr qu’elle l’ait été pour de bonnes raisons ou qu’elle obtienne les nombreux avantages escomptés. Par exemple, il est possible qu’un gouvernement perçoive une commission de vérité comme un moyen de poursuivre indirectement des vendettas politiques ou de déléguer à d’autres la responsabilité pour des tâches difficiles qu’il ne veut pas effectuer lui-même. Il peut aussi affaiblir délibérément la commission et faciliter ainsi la mise en cause ou le rejet des résultats obtenus à un

l’individualisme égoïste de Yang -tseu et de la totale immolation de soi prêchée par Mo-tseu. Il ne proteste pas moins contre la dureté de l’école des légistes. En somme il revient à l’humanitarisme confucéen en l’équilibrant par une théorie plus réaliste de la justice. Une place particulière est faite ici à l’éducation : « L’excellence du cœur résulte de la culture d’un germe de bonté, telle une semence d’orge qui profite d’un bon sol et d’une année heureuse. » Mais cette doctrine modérée ne devait

attachée à la propriété privée va définir le prototype du Denis Szabo, CRIMINOLOGIE ET POLITIQUE CRIMINELLE (1978) 29 criminel comme le voleur. Une autre qui valorise l'honneur familial approuvera l'homicide lié à la vengeance et légitimera la vendetta. Dans des sociétés où les valeurs dominantes de la conscience collective encouragent les vertus égalitaires, la hiérarchie des liens sociaux, apparaîtra comme tyrannique et sera « criminalisée ». Pour le sociologue, l'analyse des caractéristiques

pour ce qui concerne les analyses de la sphère médiatique et parfois celles de l’expertise, et d’autre part une perception plus pragmatique de cette menace par les acteurs politiques, diplomatiques et militaires. Tantôt surévaluées, tantôt plus réalistes, ces représentations deviennent dans les deux cas des registres de légitimation de la stratégie déployée pour lutter contre la piraterie. Tout d’abord, je montrerai que ces discours médiatiques et de l’expertise sur les mécanismes de la menace représentée

ce qu'il y a de plus intellectuel, minant toutes les autorités; plein d'ivresse et de sérénité, lucide, humain et sociable, il est faux devant lui-même, très canaille au fond... Le XIXe siècle est plus animal, plus terre-à-terre, plus laid, plus réaliste, plus populacier, et, à cause de cela, " meilleur ", plus " honnête ", plus soumis dans la réalité, de quelque espèce qu'elle soit, plus vrai: mais plus faible de volonté, triste et obscurément exigeant, mais fataliste. Ni crainte, ni vénération

la prescription. La « vendetta » était, et reste, le principal problème des sociétés méditerranéennes, où sévissent ces meurtres de génération en génération. Par la prescription des crimes (au bout de vingt ou de trente ans), les Romains ont réussi à rompre la chaîne diabolique de la vengeance. Aujourd’hui, sous l’influence d’un droit anglo-saxon mal romanisé, nous sommes en train de renoncer à la prescription avec nos délits « imprescriptibles ». Nous revenons à la vendetta. Renoncer à punir au bout

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