Treve Melancolique

trouver mon père, et dites-lui que nous lui demandons de vous confier les moyens de nous remettre en liberté. Partez, surle-champ, je vous en prie, je vous en conjure ! L’air calme et tranquille d’Uncas se changea 208 en une expression sombre et mélancolique ; mais il n’hésita plus. Il s’élança en trois bonds jusqu’au bord du rocher, et se précipita dans la rivière, où ceux qui le suivaient des yeux le perdirent de vue. L’instant d’après ils virent sa tête reparaître au milieu du courant rapide, et

j'ai pensé à maman. Il m'a semblé que je comprenais pourquoi à la fin d'une vie elle avait pris un « fiancé », pourquoi elle avait joué à recommencer. Là-bas, là-bas aussi, autour de cet asile où des vies s'éteignaient, le soir était comme une trêve mélancolique. Si près de la mort, maman devait s'y sentir libérée et prête à tout revivre. Personne, personne n'avait le droit de pleurer sur elle. Et moi aussi, je me suis senti prêt à tout revivre. Comme si cette grande colère m'avait purgé du mal, vidé

du mois le manuscrit est prêt à être donné à l’impression. La conclusion de la première partie (De la vertu qui donne) « fut terminée exactement pendant l’heure sainte où Richard Wagner mourut à Venise » (13 février). Au cours d’un « printemps mélancolique » à Rome, dans une loggia qui domine la Piazza Barbarini, « d’où l’on aperçoit tout Rome et d’où l’on entend mugir au-dessous de soi la Fontanas », le Chant de la Nuit de la deuxième partie fut composé au mois de mai. La seconde partie elle-même

aiguisée”, dit Georges Jean. Baudelaire insistait déjà, dans Oeuvres, sur cet état nécessaire d’ivresse: “Il faut être toujours ivre. Tout est là: c’est l’unique question pour ne pas sentir l’horrible fardeau du temps [...], il faut vous enivrer sans trêve. Mais de quoi? De vin, de Poésie ou de vertu. A votre gré. Mais enivrez-vous...” Tout l’univers sous le regard émerveillé de l’ivresse devient liquide: “J’ai soif villes de France d’Europe et du monde / Venez toutes couler dans ma gorge profonde”,

que les lézardes du château. Sigognac, tout pauvre qu'il fût, était toujours à leurs yeux le seigneur, et la décadence de cette famille ne les frappait pas comme elle eût fait les étrangers ; et c'était cependant un spectacle assez grotesquement mélancolique que de voir passer le jeune baron dans ses vieux habits, sur son vieux cheval, accompagné de son vieux chien, comme ce chevalier de la Mort de la gravure d'Albert Dürer. Le baron s'assit en silence devant la petite table, après avoir répondu d'un

que les lézardes du château. Sigognac, tout pauvre qu'il fût, était toujours à leurs yeux le seigneur, et la décadence de cette famille ne les frappait pas comme elle eût fait les étrangers ; et c'était cependant un spectacle assez grotesquement mélancolique que de voir passer le jeune Baron dans ses vieux habits, sur son vieux cheval, accompagné de son vieux chien, comme ce chevalier de la Mort de la gravure d'Albert Dürer. Le Baron s'assit en silence devant la petite table, après avoir répondu d'un

du mois le manuscrit est prêt à être donné à l’impression. La conclusion de la première partie (De la vertu qui donne) « fut terminée exactement pendant l’heure sainte où Richard Wagner mourut à Venise » (13 février). Au cours d’un « printemps mélancolique » à Rome, dans une loggia qui domine la Piazza Barbarini, « d’où l’on aperçoit tout Rome et d’où l’on entend mugir au-dessous de soi la Fontanas », le Chant de la Nuit de la deuxième partie fut composé au mois de mai. La seconde partie elle-même

j'ai pensé à maman. Il m'a semblé que je comprenais pourquoi à la fin d'une vie elle avait pris un « fiancé », pourquoi elle avait joué à recommencer. Là-bas, là-bas aussi, autour de cet asile où des vies s'éteignaient, le soir était comme une trêve mélancolique. Si près de la mort, maman devait s'y sentir libérée et prête à tout revivre. Personne, personne n'avait le droit de pleurer sur elle. Et moi aussi, je me suis senti prêt à tout revivre. Comme si cette grande colère m'avait purgé du mal, vidé

le manuscrit est prêt à être donné à l’impression. La conclusion de la première partie (De la vertu qui donne) « fut terminée exactement pendant l’heure sainte où Richard Wagner mourut à Venise » (13 février). Au cours d’un « printemps mélancolique » à Rome, dans une loggia qui domine la Piazza Barbarini, « d’où l’on aperçoit tout Rome et d’où l’on entend mugir au-dessous de soi la Fontanas », le Chant de la Nuit de la deuxième partie fut composé au mois de mai. La seconde partie elle-même

du mois le manuscrit est prêt à être donné à l’impression. La conclusion de la première partie (De la vertu qui donne) « fut terminée exactement pendant l’heure sainte où Richard Wagner mourut à Venise » (13 février). Au cours d’un « printemps mélancolique » à Rome, dans une loggia qui domine la Piazza Barbarini, « d’où l’on aperçoit tout Rome et d’où l’on entend mugir au-dessous de soi la Fontanas », le Chant de la Nuit de la deuxième partie fut composé au mois de mai. La seconde partie elle-même