Salimata Dans Les Soleils Des Independances

point de vue sur tel ou tel fait ou pratique afin de laisser une place au lecteur. Ou même, certains auteurs taisent certaines choses et c’est au lecteur de les déduire. Ainsi, Kourouma, dans Le soleil des Indépendances, lors de la scène de l’excision de Salimata, laisse la voix à sa narratrice Salimata, afin de raconter ce moment de son adolescence. Pour autant, l’excision n’est jamais condamnée, elle est montrée dans ce qu’elle a de plus trivial, d’effrayant et d’atroce. Mais un point de vue direct

fétiches pour s’enrichir ou pour affermir leur pouvoir. Ce thème apparait aussi dans le roman Soleils des indépendances d’Ahmadou Kourouma, ici la religion musulmane et les pratiques animistes se côtoient, se chevauchent quand il s’agit de conjurer un mauvais sort ou de demander une faveur à Dieu ou aux puissances occultes de l’au delà. Cette symbiose est visible à travers le personnage de Salimata qui, dans l’attente désespéré d’un enfant consulte alternativement des marabouts et des féticheurs

« l'esprit de complexité » du roman un moyen de lutter contre les simplifications excessives du monde moderne. Kourouma Fama, dans Les soleils des indépendances, vit en milieu urbain depuis plusieurs années avec sa femme Salimata. Après le décès de son cousin survenu au village, il vient d’hériter, comme le veut la coutume, de Mariam, la plus jeune épouse du défunt. La présence désormais, dans la vie et dans la maison du héros, d’une

formulaire Langue du site Bas du formulaire Accueil > Numéros thématiques > n°1 > De la scène énonciative des Soleils(…) ------------------------------------------------- Haut du formulaire Chercher Bas du formulaire Sommaire – Document précédent – Document suivant n°1 | septembre 2006 : Discours en contexte De la scène énonciative des Soleils des indépendances à celle d’Allah n’est pas oblige… Comment la consécration d’Ahmadou Kourouma a-t-elle rejailli sur son écriture ? Claire

récit romanesque à caractère hagiographique, qui renvoie à des faits connus et vérifiables, en comblant parfois les interstices du réel par des personnages et des intrigues imaginaires. C’est dans cette veine d’écriture que se classent, Les Soleils des indépendances, En Attendant Le Vote des bêtes sauvages, Allah n’est pas obligé et Monnè, outrages et défis du romancier ivoirien, puis L’Assemblée des djinns et la trilogie de Massa Makan Diabaté. En reconstituant l’histoire de l’évolution du peuple mandingue

perdu, mais sans se réfugier derrière la protection des idées. Le roman de Kourouma, Les Soleils des indépendances, ne se réduit pas à une dénonciation des errements politiques des sociétés nouvellement décolonisées, ce n’est pas avec des idées que l’on fait de la littérature mais prioritairement avec de la sensibilité. Il n’est que de penser à la manière dont le romancier nous plonge dans la folie de Salimata, désespérée de ne pas avoir d’enfant, et victime d’hallucinations qui lui font métamorphoser

africaine a tenté de déconstruire les moules dévalorisants dans lesquels la littérature coloniale avait enfermé l’image du nègre. De la littérature de consentement, en passant par la littérature de contestation, jusqu’à celle du procès des indépendances, la personnalité du héros romanesque a subi, de fait, de profondes mutations qui ont reflété, sans doute, les préoccupations idéologiques et esthétiques de l’écrivain africain. Ainsi, la complexité et l’épaisseur psychologique progressives

 EXPOSE NOM DE L’EXPOSANTE Année scolaire : 2013-2014 Salimata SECK Niveau : Licence 2

LE ROMAN AFRICAIN D'EXPRESSION FRANCAISE Xavier GARNIER Université Paris 13 PERMANENCE DU RECIT ORAL DANS LE SILLAGE DU ROMAN COLONIAL LES ROMANS DE DENONCIATION LES ROMANS DE COMBAT DEUX ROMANS DISCORDANTS A L’HEURE DES INDEPENDANCES DES ROMANCIERS RESPONSABLES L’INSCRIPTION PROSPECTIVE DE LA TRADITION ORALE ELOGE DE L’IRRESPONSABILITE ROMANESQUE ROMAN ET ECRITURE DU DESTIN PERSISTANCE ET RENOUVEAU DU ROMAN DE CONTESTATION LE ROMAN FAMILIAL LE ROMAN ENTRE MYTHE ET PHILOSOPHIE ECRIRE

cinématographique La description chez Sembène Ousmane introduit toujours un ou des personnages ou une action. Un décor panoramique est présenté puis se détache peu à peu, comme au cinéma, le personnage. Le début du roman illustre cela « Les derniers rayons du soleil filtraient entre les dentelures des nuages. Au couchant, des vagues de vapeurs se délayaient lentement (…) Au centre de la ceinture de collines, les concessions de torchis (…) les habitants de Bakayoko-so s’étaient réunis dans la cour (…) Assise un