Rêves Amers

héritier du romantisme et précurseur du symbolisme. (Le romantisme se caractérise par la dominance de la sensibilité, de l'émotion et de l'imagination sur la raison et la morale / Le symbolisme s’inspire de la spiritualité, de l’imagination et des rêves.) Baudelaire a écrit des poèmes en vers et en prose. Il est surtout connu pour son œuvre, Les fleurs du Mal, publié en 1857 où il montre un poète tiraillé entre le spleen et l’idéal, le mal et le bien, la laideur et la beauté. L’ouvrage fera scandale

la mer de mes larmes. Pierre de Marbeuf, Recueil des vers (1628) Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. A peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d'eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule! Lui, naguère

Mémoire vive installée (max) 4 Go Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme, Le coeur gros de rancune et de désirs amers, Et nous allons, suivant le rythme de la lame, Berçant notre infini sur le fini des mers. Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons, De leur fatalité jamais ils ne s’écartent, Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons ! Amer savoir, celui qu’on tire du voyage ! Le monde, monotone et petit

Il faut que l'homme pleure Ou l'exil, ou l'adieu ! Les voiles Quand j'étais jeune et fier et que j'ouvrais mes ailes, Les ailes de mon âme à tous les vents des mers, Les voiles emportaient ma pensée avec elles, Et mes rêves flottaient sur tous les flots amers. Je voyais dans ce vague où l'horizon se noie Surgir tout verdoyants de pampre et de jasmin Des continents de vie et des îles de joie Où la gloire et l'amour m'appelaient de la main. J'enviais chaque nef qui blanchissait

suis rappelée y’a très longtemps, c’est fou comme le temps passe autant. J’me suis rappelée d’mon père, d’ma mère, d’mes frères. J’me suis rappelée d’la mer, des mammifères, des étoiles de mer qui ne vivaient que des misères et qui avaient des rêves amers. J’ai entendu une discussion qui disait que la pollution est la solution et notre amie pour la vie. J’me suis interposée, posée pour causer et nous mobiliser et j’ai proposé. Je leur ai expliqué que c’n’est pas compliqué de ne pas s’moquer, il

qui il s'adresse. Ce quintil prend la forme d'un blason des yeux [le mot « blason » désigne un poème qui a pour but de célébrer une partie de l'être aimé] : − ambivalence de ce regard, perceptible par la métaphore filée : « Lacs », « ces gouffres amers ». Il semble en effet apaiser le poète en même temps qu'il le plonge dans l'angoisse. − la peur est aussi identifiable dans la polysémie du verbe « tremble » : s'agit-il de l'image floue du poète qui contemple son reflet dans les yeux de sa compagne

nuage je regardais pour la dernière fois le soleil s’éloigner Quand j'étais jeune et fier et que j'ouvrais mes ailes, Les ailes de mon âme à tous les vents des mers, Les voiles emportaient ma pensée avec elles, Et mes rêves flottaient sur tous les flots amers. Je voyais dans ce vague où l'horizon se noie Surgir tout verdoyants de pampre et de jasmin Des continents de vie et des îles de joie Où la gloire et l'amour m'appelaient de la main. J'enviais chaque nef qui blanchissait

pour une anthologie axée sur la poésie. Pour ma part, le voyage n’est pas seulement une volonté de s’ouvrir aux autres, de découvrir d’autres terre, d’autres cultures.   Le voyage n’est pas qu’un déplacement physique, il est aussi abstrait avec les rêves, la musique ou encore l’art. Il peut être sentimental, mélancolique ou sans retour avec la mort. Toutes les sortes de voyages ont leur place, de celui à travers le monde au voyage spirituel. Cette anthologie propose sept poèmes illustrant ce thème

poème date du 18eme siècle, je l’ai choisis car il L’albatros Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. A peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d’eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui, naguère

(mais tu ne bouges pas tu n’entends pas tu rêves assis devant la table 35 a main sur le poème que tu viens d’achever) Signes particuliers - Vahé GODEL L'Albatros de Charles Baudelaire, extrait Les Fleurs de mal (1857-1859). Souvent pour s'amuser, les hommes d'équipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. À peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces