Préface Germinie Lacerteux

sur la nature humaine». Réalisme, projet scientifique? "Aujourd'hui que le Roman s'est imposé les études et les devoirs de la science, il peut en revendiquer les libertés, et les franchises" écrivent les frères Goncourt dans la préface de Germinie Lacerteux (1865). De même Zola, pour défendre Thérèse Raquin (1867), son premier roman, affirme que son «but a été scientifique avant tout». Fascinés par les progrès scientifiques de leur époque et en particulier par la nouvelle science du vivant

n°1 2. En quoi le projet réaliste est-il « scientifique » ? « Aujourd'hui que le Roman s'est imposé les études et les devoirs de la science, il peut en revendiquer les libertés et les franchises », écrivent les frères Goncourt dans la préface de Germinie Lacerteux(1865). De même Zola, pour défendre Thérèse Raquin (1867), son premier roman, affirme que son « but a été scientifique avant tout ». Fascinés par les progrès scientifiques de leur époque et en particulier par la nouvelle science du vivant dont

scientifique qui se rapproche de celle mise en œuvre par les sciences naturelles, et qui avait été utilisée pour la première fois dans la critique positiviste des phénomènes littéraires par Charles-Augustin Sainte-Beuve et Hippolyte Taine. C'est dans la préface de Thérèse Raquin et surtout dans le Roman expérimental que Zola formule sa théorie. Prenant comme modèle le docteur Bernard de la Médecine expérimentale (1869), et suivant sa méthode pas à pas, Zola considère que «le romancier est fait d'un observateur

mot prend un sens esthétique. Il est au début synonyme de «réalisme» : un peintre ou un écrivain «naturaliste» est quelqu’un qui s’applique à la reproduction fidèle de la nature. - Émile Zola s’empare du mot, qu’on retrouve à la fin de la seconde préface, datée du 15 avril 1868, du roman Thérèse Raquin : «Le groupe d’écrivains naturalistes auquel j’ai l’honneur d’appartenir a assez de courage et d’activité pour produire des œuvres fortes», écrit Zola. Il l’applique dès lors à sa conception de l’écriture

naturalisme. Il rend hommage aux capacités d'observation des auteurs réalistes (Flaubert, les frères Goncourt...) qu'il reconnaît comme étant les précurseurs du naturalisme. La première oeuvre située à la frontière de ces deux mouvements est Germinie Lacerteux des frères Goncourt (1865) qui réaffirme les ambitions majeures du roman réaliste (représentation fidèle des petites gens, enquêtes sociales minutieuses précédant l'écriture...) tout en s'imposant déjà les devoirs de la science (observation

naturalisme apparaît comme une radicalisation du projet réaliste illustré par Stendhal et Balzac dans les années 1830 et 1850, Flaubert dans les années 50-70. C'est en 1865 que l'on peut situer la naissance du naturalisme : - Préface de Germinie Lacerteux où les Frères Goncourt théorisent plus nettement que les romanciers réalistes ne l'avaient fait la prééminence à donner au peuple dans le roman. - A cette même date, Zola commence à utiliser le terme "naturaliste". 2)

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peinture dans Thérèse Raquin Corpus 3 (préparation aux épreuves du bac) : manuel rouge – Le rôle de l’écrivain réaliste Balzac, « Avant-propos à La Comédie humaine » (1842), Les Frères Goncourt, « Préface à Germinie Lacerteux » (1864), Zola, « Préface aux Rougon-Macquart » (1871) ; Maupassant, « Préface à Pierre et Jean » (1887) Lecture cursive : La Bête humaine, Zola Manuel scolaire rouge, pp.93-108 Séquence 3 Genres et formes de l’argumentation : XVIIe et XVIIIe siècles

2. En quoi le projet réaliste est-il « scientifique » ? « Aujourd'hui que le Roman s'est imposé les études et les devoirs de la science, il peut en revendiquer les libertés et les franchises », écrivent les frères Goncourt dans la préface de Germinie Lacerteux (1865). De même Zola, pour défendre Thérèse Raquin (1867), son premier roman, affirme que son « but a été scientifique avant tout ». Fascinés par les progrès scientifiques de leur époque et en particulier par la nouvelle science du vivant

de classes nouvelles. La photographie, avec Daguerre puis Nadar, attire l’attention sur la reproduction du réel. Les auteurs sont tentés par l’exactitude : Balzac affirme classer l’humanité en espèces et présenter des «types». Ses limites Dans la préface de Pierre et Jean, Maupassant signale les limites du réalisme : la volonté de tout dire avec précision et vérité se heurte à plusieurs obstacles. Le romancier doit notamment faire le tri dans la masse d’informations et de détails qu’il apprend ; il