Preface Les Paradis Artificiels

Les catacombes de la libre pensée – Robert DUN CLAN9 PREFACE Depuis la parution du Message du Verseau, en Mai 77, onze ans se sont écoulés. Le bilan de cette période n'est pas aisé. L'ouvrage avait été refusé par quarante-quatre maisons d'édition. J'eus ensuite un mal incroyable à le tirer à mes frais. Après en avoir lu le texte dactylographié, un imprimeur me renvoya même le chèque provisionnel de 6000 F que je lui avais remis. Puis ce fut au tour des agences de diffusion de me refuser leurs

de la nature : célébration de la nature et de ce que l’on appelle la patrie, c’est-à-dire la terre natale, le terroir : ils vont célébrer leur pays natal : dans le cas de Ronsard : la Vallée du Loir (Vendômois) : cette terre est décrite comme un paradis originel de la poésie, une terre habitée par les Muses. Exemple d’ode de Ronsard : De l’élection de son sepulchre : il décrit la sépulchre qu’il souhaite dans l’Isle Verte. L’Hymne Chant de louanges qui se situe à un niveau élevé : poème

fatigue, à cette métaphore révélatrice : « n faut au lecteur le mieux prévenu l'héroïsme d'un scaphandrier pour aller, à travers d'immenses végétations sous-marines, à la pêche de quelque perles dissimulées dans ces milliers d'huîtres )1 (Léon Vérane, Préface à l'édition des ŒII/Irll poétifJ'lei de Saint-Amant, Garnier, 1930). On connaît le mot de Furc::tière : Moist noyi. 1. Lu ab/mil du ri,l, fI81'sl1I/lloulu It/lf's UIIIX, InlertJù"ùnl ft ''II t:UX plus Pi/II oislllux. FIGURES 1 plus troublant par

Les textes de ces « Cahiers » peuvent être téléchargés sur Internet (www.groupe-bpi.com). Ils sont aussi disponibles sur papier au prix de 8 €. Les Cahiers Bernard Brunhes 16, rue Vivienne – 75002 Paris les Juin 2008 • N° 19 SOMMAIRE Préface Introduction Des pratiques qui évoluent CHAPITRE 1 Sortir des formations traditionnelles au management 7 9 La qualité du management, enjeu stratégique . . . . . . . . . . . . 14 Les bonnes formations inutiles . . . . . .

par la musique même, l’ennemi irrémédiable. Toute l’époque communie l’idée terrible, qui pimente si bien les voluptés. Des Esseintes en fait sa maîtresse. Rachilde écrit A Mort, après avoir donné au Théâtre d’Art Madame la mort. René Peter fait préfacer par Pierre Louÿs son ouvrage La Tragédie de la mort. Croiriez-vous qu’Octave Feuillet a donné La Morte ? Quoi encore ? Loti, bien sûr : Le Livre de la pitié et de la mort. Barrès : Du sang, de la volupté, de la mort. Saint-Pol-Roux, en 1896, exalte

sous la direction de Josette Rey-Debove et publié en 1987 qui traite « tous les mots du vocabulaire le plus récent, l’essentiel de la 28 terminologie technique et scientifique, et aussi les mots familiers que les Français connaissent bien » (Préface du Robert Méthodique). Les unités lexicales sont traitées par ordre alphabétique. Les dérivés morphologiques par suffixation sont intégrés à l’intérieur de l’article consacré au verbe correspondant : par exemple, à l’article périr, paraissent périssable

Maupassant et de ces différents problèmes. Maupassant aimait la vie, mais il aimait surtout la brûler si on en juge par ses excès. Excès principalement physiques : les femmes, et surtout les drogues. Atteint de la syphilis il utilise les « paradis artificiels » pour se soulager des maux de tête qui deviennent de plus en plus insupportables. Héroïne et morphine achèvent de détruire son corps abîmé par les abus. A propos de la rédaction de Pierre et Jean, l'auteur avoue dans une lettre à un ami :

l'histoire du passé, de se passionner pour la renaissance * de l'empire d'Allemagne, de s'édifier à la lecture des meilleurs écrivains ou à l'audition des chefs-d'œuvre de la mu : sique allemande. Strauss ne croit pas au paradis des chrétiens ni même à l'existence de Dieu, mais rassurez-vous quoique athée, il n'en est pas moins le meilleur homme du monde. Il se garde hien de révéler à ses fidèles que le monde est un implacable mécanisme et que l'homme n'a qu'à

cet homme qui bouge est doté d’un pouvoir d’action ; il n’est donc plus « placardé » à une place immobile qui le soumet à des forces transcendantes, il est lui-même sa propre loi ( nomos ) et le propre principe de son mouvement. Cf. la phrase de la préface à la Critique de la raison pure de Kant: « Voyant qu'il (Copernic) ne pouvait pas réussir à expliquer les mouvements du ciel, en admettant que toute l'armée des étoiles évoluait autour du spectateur, il chercha s'il n'aurait pas plus de succès en

» (l. 18), et de ce qu’on appelle « l’honneur, ce cruel tyran de nos désirs » (l. 18), pures « chimères » (l. 30). C’est parce que les désirs naturels ne sont pas acceptés tels qu’ils sont mais qu’ils sont interdits par des lois ou des valeurs artificielles que naissent soupçons, aveuglements, injures. Le libertin, lui, fait preuve d’intelligence parce qu’il accepte la nature telle que, selon lui, elle est. 3. D’une part, c’est Raymond qui donne la parole à Francion et qui s’amuse de sa réponse, mais