Persienne

SHA. J'enfile ses bas de contention, son pantalon puis ses chaussures. J'assoie la personne, lui enfile son soutien-gorge, ainsi que son maillot de corps et son pull. Je m'assure du bon déroulement du soin auprès de la résidente. J'ouvre la persienne et la fenêtre pour aérer la chambre. Je la transfère sur son fauteuil puis l'accompagne jusqu'en salle télé pour qu'elle soit avec les autres résidents pour le petit déjeuner. Je mets à nouveau des gants pour pouvoir vider la bassine dans les

comme tout joyau, se mérite... Passée la Porta San Marco, on part à l'assaut de ruelles étroites et escarpées, presque désertes en ce mois d'août, ce qui ne manque pas de surprendre le promeneur attentif... Façades de pierres rouges sombre, aux persiennes hermétiquement closes pour mieux se protéger de la chaleur lourde et étouffante. On a presque envie de crier : "il y a quelqu'un ?"... Pas âme qui vive... Pourtant, au loin, on perçoit un roulement de tambour... Puis les ruelles s'élargissent

multiplient les précisions, avec des gros plans sur des détails accessoires. Ainsi, Flaubert décrit « la grille du Jardin des Plantes », le « brûloir à café », les « vasistas », « la plaque de marbre ». Zola effectue des sortes de zooms sur les « persiennes pourries », la « lanterne aux vitres étoilées » et Céline mentionne « un petit grillage », un « tout minuscule guichet » et les « recoins pourris au bas des murs ». Elles sont émaillées de noms propres qui désignent des lieux très précis

ne penserai rien :Mais l’amour infini me montera dans l’âme,Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien, Par la Nature, - heureux comme avec une femme. Arthur Rimbaud, Poésies Le soleil Le long du vieux faubourg, où pendent aux masuresLes persiennes, abri des secrètes luxures,Quand le soleil cruel frappe à traits redoublésSur la ville et les champs, sur les toits et les blés,Je vais m’exercer seul à ma fantasque escrime,Flairant dans tous les coins les hasards de la rime,Trébuchant sur les

qu’il décrit. Il essaie de peindre ce qui est visible. À défaut de pouvoir rendre toute la réalité, il choisit les détails pittoresques et justes. La cuisine du père Rouault est autant le lieu poétique où la lumière du soleil joue au travers les persiennes que l’endroit sordide où les mouches mènent leur bal répugnant. En arrivant aux Comices, « les fermières des environs retiraient, en descendant de cheval, la grosse épingle qui leur serrait autour du corps leur robe retroussée, de peur des taches

les arbres Et sangloter d’extase les jets d’eau, Les grands jets d’eau sveltes parmi les marbres. Paul Verlaine, Fêtes galantes 1869 Reprise en chanson de Léo Ferré Le soleil Le long du vieux faubourg, où pendent aux masures Les persiennes, abri des secrètes luxures, Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés, Je vais m’exercer seul à ma fantasque escrime, Flairant dans tous les coins les hasards de la rime, Trébuchant

il se déchire. Sa repartie est l’hirondelle. Il déteste la familière. Que vaut dentelle de la tour? Sa pause est au creux le plus sombre. Nul n’est plus à l’étroit que lui. L’été de la longue clarté, il filera dans les ténèbres, par les persiennes de minuit. Il n’est pas d’yeux pour le tenir. Il crie, c’est toute sa présence. Un mince fusil va l’abattre. Tel est le coeur. René Char (1907-1988) Fureur et mystère, 1948. La besace La fontaine a marqué son époque, au XVIIème

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quartier de Paris au milieu du XIXème siècle où Gervaise vit à l’Hôtel Boncoeur, rue de la Chapelle. Il s’agit d’un bâtiment de deux étages de couleur rouge, sur lequel les lettres du nom « Hôtel Boncoeur » en façade sont abimées avec la plupart des persiennes pourries par la pluie. Le corridor de cet hôtel possède une petite allée étroite où de l’eau sale coule près du mur, source principale de l’odeur pestilentielle des lieux. L’appartement de Gervaise et de Lantier est composé d’une chambre meublée

n'est pas rentré de la nuit. Elle le guette depuis sa fenêtre.]   L'hôtel se trouvait sur le boulevard de la Chapelle, à gauche de la barrière Poissonnière. C'était une masure de deux étages, peinte en rouge lie de vin jusqu'au second, avec des persiennes pourries par la pluie. Au-dessus d'une lanterne aux vitres étoilées, on parvenait à lire entre les deux fenêtres : Hôtel Boncœur, tenu par Marsoullier, en grandes lettres jaunes, dont la moisissure du plâtre avait emporté des morceaux. Gervaise