Voyages en Italie
A tous ceux qui voudraient que Capri soit fini et Napoli qu'une ville-cloaque, je dédie ces impressions de voyage...
Non, décidément, Capri ne sera jamais fini et le laisser-aller napolitain, mais peut-être devrait-on dire "laisser-vivre", n'est pas rebutant à qui sait voir l'envers du décor : la beauté intrinsèque de cette ville est ailleurs...
Je ne retiens que la vision de ce front de mer oú "ville e palazzi" aux façades de sienne et d'ocre, juste décrépites, comme endormies dans la touffeur de l'été à son apogée, s'abandonnent dans une langueur insouciante, insoucieuse de la fuite du temps.
Ici la douceur de vivre se conjugue à l'infini du plus-que-parfait, entre fureurs Vésuviennes et tentations Tyrrhéniennes. Je me laisse glisser sans complexes dans cet instant éphémère, les sens engourdis par les parfums mêlés du citron et de l'olive, me pose un instant, me fonds dans ce décor et invite mon esprit à donner libre cours aux pensées vagabondes...
ROMA
Je déambule dans les ruines du vieux Rome où chaque pierre vibre encore de cette mémoire si riche, et je ne sais pourquoi, ici, tu me manques plus qu'ailleurs...
Par une étrange coïncidence, c'est la même année que je t'ai rencontré, en février, et que je suis venue ici pour la première fois, en mai 1980.
Jeu du hasard ou caprice du destin, c'est sans savoir que nos chemins se croiseraient à nouveau que j'avais projeté de revenir ici... C'était surtout sans savoir que l'Italie était un pays que tu aimais autant que moi, même si tu ne connais pas Rome.
Enfin, pas encore...
J'aimerais, un jour, pouvoir être ton guide ici, adopter avec toi le pas nonchalant du promeneur pour qui cette ville millénaire et ses ruelles, qui résonnent encore des clameurs antiques, est bien plus qu'un musée à ciel ouvert...
Te raconter ces mille anecdotes qui ont enchanté mon premier séjour...
Revoir les Apollons du Capitole qui m'ont valu la plus longue punition de ma scolarité, parce que j'avais osé les prendre