O Souvenir Printemps Aurore

entraînent tout, montrant le cours de la vie=> Fuite du temps.B. Idée de permanencePlace du souvenir : « Figé en arrière » => il y a des traces malgré l’éloignementAmbiguïté avec « ruines » (tout est détruit, a disparu) cachées, parées par le « mai » mais les souvenirs sont toujours là.Résistance des osiers : « secoue sur le bord les osiers » => les plantes plient mais ne cassent pas, comme le souvenir qui reste éternel.Impuissance de la parole, quoi qu’on dise il se souviendra : « roseaux jaseurs »

douleur amère,  J'en demande pardon, et m'en voulant résoudre, Je ne m'excuse pas, mais, Seigneur, ce péché  Pour avoir en horreur les changements soudains,  Qui par sa compagnie a mon coeur entaché  Écoutez ma simplesse, ô généreux dedains,  Se fit mon compagnon au ventre de ma mère. Qui bravez les beautés, et m'en veuillez absoudre. Car comme en une robe, ou comme dans un bois, Arrière donc, Amour d'un sexe si maudit, De nature les vers

sont sans mère. Plus de mère au logis ! - et le père est bien loin !... - Une vieille servante, alors, en a pris soin. Les petits sont tout seuls en la maison glacée ; Orphelins de quatre ans, voilà qu'en leur pensée S'éveille, par degrés, un souvenir riant... C'est comme un chapelet qu'on égrène en priant : - Ah ! quel beau matin, que ce matin des étrennes ! Chacun, pendant la nuit, avait rêvé des siennes Dans quelque songe étrange où l'on voyait joujoux, Bonbons habillés d'or, étincelants

comme les hautbois, verts comme les prairies, — Et d’autres, corrompus, riches et triomphants, Ayant l’expansion des choses infinies, Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens, Qui chantent les transports de l’esprit et des sens. V J’aime le souvenir de ces époques nues, Dont Phœbus se plaisait à dorer les statues. Alors l’homme et la femme en leur agilité Jouissaient sans mensonge et sans anxiété, Et, le ciel amoureux leur caressant l’échine, Exerçaient la santé de leur noble machine. Cybèle

www.casden.fr LIVRE QUATRIÈME PAUCA MEÆ 1 I Pure Innocence ! Vertu sainte ! Ô les deux sommets d’ici-bas ! Où croissent, sans ombre et sans crainte, Les deux palmes des deux combats ! Palme du combat Ignorance ! Palme du combat Vérité ! L’âme, à travers sa transparence, Voit trembler leur double clarté, Innocence ! Vertu ! sublimes Même pour l’œil mort du méchant ! On voit dans l’azur ces deux cimes, L’une au levant, l’autre au couchant. Elles guident la nef qui sombre

77. Sur la définition de la "modernité" baudelairienne, voir W. Benjamin, Charles Baudelaire, un poète lyrique à l'apogée du capitalisme; H. Friedrich, Structures de la poésie moderne; T. W. Adorno, Théorie esthétique, Klincksieck, 1974, p. 35-36; O. Paz, "Présence et présent", Preuves, n° 207, mai 1968, p. 7 à 15; G. Blin, Résumés de cours, Annuaire du Collège de France, 1969, p. 523 à 534. 78. Pl. II, p. 666-667. 79. Le Peintre de la vie moderne, Pl. II, p. 691. 80. Enivrez-vous, Le Spleen

|47 | |Garneau Michel, Paris novembre décembre 70 |48 | |Garneau Michel, « printemps les sèves montent » |59 | |Giguère Roland, Nous n'avons plus de temps |60

sont une couronne lumi- d'or. C'est la coiffure neuse d'Apollon sortant de l'eau. Une flamme se dégage des cheveux de Pepa l'Espagnole, et ce qu'on voit sur chevelure vermeille de la Josiane, c'est un reflet d'incendie Vivez fêtée et fière, ô belle duchesse la : aux cheveux d'or. Les Contemplations, \s I, • (I, BARACCA Strubble est chauve, et moi Elle laisse tomber sa j'ai des cheveux. chevelure blonde sur ses épaules nues. GRUCCIA Apollo N'est pas plus coiffé d'or alors

faites point mystère. Mais vous tremblez, et ce dieu vous fait peur ! Peut-on souffrir une plus douce peine ? Peut-on subir une plus douce loi ? Qu'étant des cœurs la douce souveraine, Dessus le vôtre amour agisse en roi ; Rendez-vous donc, ô divine Amarante ! Soumettez-vous aux volontés d'Amour ; Aimez pendant que vous êtes charmante, Car le temps passe et n'a point de retour. Jean-Baptiste POQUELIN dit MOLIÈRE (vers 1650) Si mon choix s’est porté sur ce poème c’est parce que

la Vie était jeune,-où la Mort espérait? Ô Christ! je ne suis pas de ceux que la prière Dans tes temples muets amène à pas tremblants; Je ne suis pas de ceux qui vont à ton Calvaire, En se frappant le coeur, baiser tes pieds sanglants; Et je reste debout sous tes sacrés portiques, Quand ton peuple Adèle, autour des noirs arceaux, Se courbe en murmurant sous le vent des cantiques, Comme au souffle du nord un peuple de roseaux. Je ne crois pas, ô Christ! à ta parole sainte: Je suis venu trop