Noyer cendré

comme il m’eût fallu remonter le courant au moins pendant cinq cents mètres avant de trouver un point libre d’herbes et de joncs où je pusse prendre pied, il y avait pour moi neuf chances sur dix de ne pouvoir me diriger dans ce brouillard et de me noyer, quelque bon nageur que je fusse. J’essayai de me raisonner. Je me sentais la volonté bien ferme de ne point avoir peur, mais il y avait en moi autre chose que ma volonté, et cette autre chose avait peur. Je me demandai ce que je pouvais redouter ;

une carafe pleine d'eau et la vide sur sa tête, avec tranquillité. 29 -Je t'avais prévenue, ma soeur, dit-il. Je n'aime pas qu'on se moque de moi. Tu es encore trop petite pour rouler un vieux de la vieille. Si jamais tu recommences, j'irai noyer ta pommade dans la rivière. Ses cheveux aplatis, son costume du dimanche ruisselant, et tout trempé, il attend qu'on le change ou que le soleil le sèche, au choix: ça luit est égal. -Quel type! se dit Poil de Carotte, immobile d'admiration. Il ne craint

Mon ambition est de pouvoir éveiller parfois des vocations. Il y a probablement dans l'âme de tout homme un foyer métaphysique qui demeure caché sous la cendre et qui est d'autant plus menacé de s'éteindre que l'esprit a reçu aveuglément une plus grande mesure de doctrines toutes faites; l'évocateur est celui qui secoue ces cendres et qui fait jaillir la flamme. Je ne crois pas me vanter sans raison en disant que j'ai quelquefois réussi à provoquer l'esprit d'invention chez des lecteurs ;

Prit par l'Esprit de Moïse Quelques mots sortir de son Ame "J'ai aux vagues leur fréquence J'ai au vacarme, sa destruction J'ai aux vaches leur ruminances J'ai aux valeurs, de nouvelles O Jehovah, ouvre moi tes bras. Je suis un déjà, Sur les cendres de ceux qui ont connue le trépas Un enfant de plus danse sur tes pas Que la foudre s'abatte sur l'ennemi devant moi Que le début de nos songes soit exaucées ((exode tu sais)et Zeus sait) La flamme, le feu est en nous ( le jeu est en nous) Ouvre

le ciel m’écrase si je lui adresse jamais la parole ! Du courage, Coelio, n’y pense plus. COELIO .mdash ; Adieu, mon cher ami. OCTAVE .mdash ; Ou vas-tu ? 22 COELIO .mdash ; J’ai affaire en ville ce soir. OCTAVE .mdash ; Tu as l’air d’aller te noyer. Voyons, Coelio, à quoi penses-tu ? Il y a d’autres Marianne sous le ciel. Soupons ensemble, et moquons-nous de cette Marianne-là. COELIO .mdash ; Adieu, adieu, je ne puis m’arrêter plus longtemps. Je te verrai demain, mon ami. Il sort. OCTAVE .mdash

est convenu et que le ciel m’écrase si je lui 45 adresse jamais la parole ! Du courage, Coelio, n’y pense plus. COELIO. – Adieu, mon cher ami. OCTAVE. – Ou vas-tu ? COELIO. – J’ai affaire en ville ce soir. OCTAVE. – Tu as l’air d’aller te noyer. Voyons, Coelio, à quoi penses-tu ? Il y a d’autres Marianne sous le ciel. Soupons ensemble, et moquons-nous de cette Marianne-là. COELIO. – Adieu, adieu, je ne puis m’arrêter plus longtemps. Je te verrai demain, mon ami. (Il sort.) OCTAVE.

je lui adresse jamais la parole ! Du courage, Coelio, n'y pense plus. COELIO. − Adieu, mon cher ami. SCENE PREMIERE 23 Les Caprices de Marianne OCTAVE. − Ou vas−tu ? COELIO. − J'ai affaire en ville ce soir. OCTAVE. − Tu as l'air d'aller te noyer. Voyons, Coelio, à quoi penses−tu ? Il y a d'autres Marianne sous le ciel. Soupons ensemble, et moquons−nous de cette Marianne−là. COELIO. − Adieu, adieu, je ne puis m'arrêter plus longtemps. Je te verrai demain, mon ami. (Il sort.) OCTAVE. − Coelio

le ciel m’écrase si je lui adresse jamais la parole ! Du courage, Coelio, n’y pense plus. COELIO .mdash ; Adieu, mon cher ami. OCTAVE .mdash ; Ou vas-tu ? 22 COELIO .mdash ; J’ai affaire en ville ce soir. OCTAVE .mdash ; Tu as l’air d’aller te noyer. Voyons, Coelio, à quoi penses-tu ? Il y a d’autres Marianne sous le ciel. Soupons ensemble, et moquons-nous de cette Marianne-là. COELIO .mdash ; Adieu, adieu, je ne puis m’arrêter plus longtemps. Je te verrai demain, mon ami. Il sort. OCTAVE .mdash

paraissent Hercule, Thésée et tous ces héros destructeurs de monstres, eux-mêmes plus ou moins brigands. La guerre est partout dans la Grèce : trente villes, trente peuples, trente ennemis principalement occupés de s’entredétruire ; des frères dont les cendres mêmes se raniment pour manifester encore une fois la haine qui les a divisés ; d’autres dont les forfaits font reculer le soleil. On se réunit un instant sous un chef commun : c’est pour mieux faire la guerre. On la porte en Asie. Troie est détruite

romancier et critique du XXe siècle, considère par exemple qu’un roman comme La Chartreuse de Parme est « un Éden des passions en liberté, irrigué par le bonheur de vivre, où rien en définitive ne peut se passer très mal, où l’amour renaît de ses cendres, où même le malheur vrai se transforme en regret souriant. » Travaux d’écriture : dissertation Introduction Pendant longtemps, le théâtre a bénéficié d’un indéniable prestige et le roman a été méprisé. Pourtant, force est de constater que, depuis