Nous Autres Henri Michaux

sensualité, au contraire, puisque le corps de la femme, ses « flancs » et sa « poitrine » son « cœur » et ses « pieds » couvrent tout le second quatrain, comme si, malgré les mots et la rhétorique du poète, le corps concret primait. En revanche, les trois autres poèmes n’ont pas forcément le but de charmer. L’entreprise est plus argumentative, ce qui apparaît très clairement avec les impératifs du dernier tercet chez Ronsard ou de la fin du poème de Queneau. La rhétorique charmante n’est qu’au service d’une

soi, jusqu'à assumer sa pédérastie et son homosexualité, sans jamais démériter à l'égard de ses valeurs. Né dans une famille de la grande bourgeoisie protestante, partageant sa vie entre Paris et la Normandie, André Gide se découvre différent des autres et assume à partir de 1893 son homosexualité lors d'un voyage en Afrique du nord. Passé par la Suisse pour soigner son état nerveux, il écrit Paludes, recueil de poésie symboliste et après la mort libératrice de sa mère épouse sa cousine Madeleine

Poésie Saison 2 (été 2014) _ Auteur(e)s publié(e)s dans le cadre de l’exposi‐ tion 2014 : | André Suarès | André Laude | René Char| Boris Vian | Michel Butor| Charles Péguy | Jorge Luis Borges | Ed‐ mond Jabès | Jorge de Lima | Émile Nelligan | Henri Michaux | Georges Rodenbach | Pierre Reverdy | Pierre Jean Jouve |  Léopold Sédar Senghor | François Mauriac | | Amrita Pritam | Jeanne Dortzal | Marie Rouanet| Alice de Cham‐ brier| Sybil O’Santry | Maria Luisa Spaziani | Andrée Chedid | Christina Rossetti|

ses deux derniers livres Usage des plaisirs et Soucis de Soi. Il a repensé tout son projet à 50 ans et est mort du SIDA à 58 ans. → Lecture de l’introduction de l’Usage des Plaisirs Cours du 25 Septembre 2006 Présentation d’un écrivain : Henry Michaux (1899-1984) Dico : Poète et peintre français d’origine belge (namurois). Son œuvre, animée par le désir de connaissance, explore l’espace intérieur de l’homme par l’humour (Plume), les voyages (Un barbare en Asie), l’invention d’un bestiaire et d’un

perception. 2 Centre Pompidou / Dossiers pédagogiques / Art et philosophie : LA PERCEPTION, UN CHOIX DE TEXTES PHILOSOPHIQUES L'ART COMME LIBÉRATION DES POTENTIALITÉS PERCEPTIVES LA PERCEPTION : UN TRAVAIL DE SÉLECTION UTILE À L’ACTION Henri Matisse, Le Luxe I [été 1907] Huile sur toile, 210x138 cm Achat, 1945 - AM 2586 P Photo Philippe Migeat - Service audiovisuel du Centre Pompidou - Dist. RMN-GP © Succession H. Matisse Une interrogation philosophique sur les rapports de l'art et

Jacob dans le camp de Drancy. Cependant, des individualités produiront des œuvres qui feront apparaître des approches différentes avec Apollinaire l'onirisme touche à tout de Jean Cocteau (Plain-Chant, 1923), les recherches d'expressivité d'Henri Michaux L'écriture automatique apparaît également dans un même (Ailleurs, 1948), le jeu verbal repris par Jacques Prévert, objectif. Les poètes majeurs de cette mouvance surréa- poète du quotidien et des opprimés (Paroles, 1946-1949) liste sont André Breton

entre leurs boutiques. (Camus, existentialisme) Comparaison La Terre est bleue comme une orange (Paul Éluard, surréalisme) Et nous alimentons nos aimables remords Comme les mendiants nourrissent les vermines (Joachim du Bellay, renaissance) Autres marqueurs de relation introduisant des comparaisons : tel que, semblable à, pareil à, etc. Des verbes comme sembler, paraitre, etc. Effet : selon la sonorité, imiter ou évoquer un bruit caractéristique, pour produire un effet de martèlement (comme

le temps Dans un cœur continu Et d`avoir vu ses mains Se poser sur le monde Comme sur une pomme Dans un petit jardin D`avoir aimé la terre La lune et le soleil Comme des familiers Qui n`ont pas leurs pareils…» Il faut parler aussi d`Henri Michaux (1899-1984), écrivain, poète et peintre d`origine belge. Il est un écrivain qui a beaucoup travaillé avec la maison d’édition Gallimard, où ont parus la majorité de ses œuvres : « Un jour Un jour bientôt peut-être Un jour j`arracherai l`ancre

irrécusablement partie qu'un Panaït Istrati ou un Julien Green par exemple, puisque le français est pour lui cette chose qu'on n'a pas eu à choisir, chose profonde, portée en soi dès l'enfance, qui est vous-même et par quoi l'on se projette hors de soi pour les autres – et d'abord pour d'autres qui pratiquent le même idiome. Même des Flamands de souche – un Maeterlinck ou un Hellens – s'ils sont venus à la patrie littéraire française, c'est parce que la langue française, parlée par eux dès l'enfance, était celle

" Ecrire, c’est se défaire par la parole de l'oppression de ce que l'on est. " Paul VALERY (XX°) " Parler pour parler est la formule de délivrance. " NOVALIS (poète allemand fin XIX°) " On n'écrit que par nécessité, pour se libérer un moment. " Henri MICHAUX (poète français XX°) " Etrange, mystérieuse consolation donnée par la littérature, dangereuse peut-être, peut-être libératrice. " Franz KAFKA (XX°)  Et tant mieux, dirait MONTAIGNE, si en plus quelque lecteur peut y trouver quelque chose...