Norbert Alter

I- Les mœurs : une « seconde nature » socialement acquise A) Amoralité et immoralité : la méconnaissance native des bonnes mœurs (Freud, Docteur Itard (Victor de l’Aveyron)) B) La socialisation ou les ressorts d’un dressage (Freud, Nietzsche, Norbert-Elias) C) La morale « close » : une humanisation restreinte (Montaigne, Bergson, Levi Strauss) Passer de la discipline sociale à l’obligation morale  l’obligation n’est pas la contrainte, c’est la manière dont je me lie moi-même. II- La conscience

massacre n’indigne plus 11 « [Princhard] il avait le vice des intellectuels, il était futile » (p. 94) On trouve ici une lecture apocalyptique du catalogue des attributs de la civilisation occidentale par différence avec la Kultur allemande, selon Norbert Elias (Über den Prozess der Zivilisation, 1939). 12 personne. Même, la « roublardise immense » (69) du bellicisme et du militarisme convainc le peuple qu’ « engraisser les sillons du laboureur anonyme c’est le véritable avenir du véritable soldat

La forme républicaine du gouvernement ne peut faire l’objet d’une proposition de révision ». Les principes individualistes proclamés en 1789 interdiraient même au pouvoir constituant de modifier la Constitution si cela devait altérer l’essence de l’Etat selon Hauriou. Certes, cela ne devait « s’entendre que du principe de chacune des libertés et non des modalités de son organisation, mais cela est déjà important, car cela signifie qu’aucune liberté ne peut être complètement

proviennent en plus de ces relations inter-individus, de cet héritage social qu’est l’ethno-régionalisme. C’est donc dans la société que l’individu tire les ingrédients de son identité partisane, ces perceptions sociales sédimentées, ces « habitus » que Norbert ELIAS2 envisage comme des « empreintes sociales » sur la personnalité et Pierre BOURDIEU3, comme des « dispositions durables et transposables ». L’individu est conçu comme inhibé dans les systèmes de relations sociales qui l’enserrent, ces « configurations

(Giddens, 1987; Turner, 1988 et 1991; Goffman, 1988). Finalement, nous signalons certaines caractéristiques des interactions en gestion en les contextualisant dans l’organisation ou l’entreprise à l’aide de théories sociologiques portant sur ces objets (Alter, 1996; Bernoux, 1995 et 1996; Amblard et al, 1996; Thuderoz, 1997). Le dépassement de ces trois lacunes nous apparaît essentiel pour schématiser l’interaction du gestionnaire avec autrui. - Troisième partie : Un regard structurationniste et «interactionniste»

force de travail contre une rémunération. On pourrait même aller au-delà du raisonnement de Godbout en élargissement le champ du tiers secteur : le don aux étrangers peut en effet tout aussi bien envahir la sphère marchande et salariale. En effet, Norbert Alter souligne que la coopération entre collègues dans le monde du travail ne relève pas uniquement de logiques d’instrumentalisation et d’intérêt. On donne parce qu’on a la liberté de donner, pour avoir le sentiment de contribuer à un ensemble collectif

différentes dans le temps et dans l’espace. Ce qui est valable pour l’une ne l’est pas nécessairement pour l’autre et ce qui est valable pour une société à un moment T ne l’est pas nécessairement à un moment T+1 On semble alors être dans une impasse. NORBERT ELIAS s’oppose dans son œuvre à la conception théologique qui consiste à formuler des lois. En revanche il ne refuse pas de déceler dans le monde social une logique ou une cohérence à une évolution. Il postule que le monde social n’est pas un monde

pas participer ou ne pouvoir le faire (à cause des conditions d’accès trop restrictives, de la timidité, appréhensions diverses…) implique de reposer certaines questions, particulièrement celle de l’exclusion. Mais des auteurs comme Georg Simmel, Norbert Elias ou encore Erving Goffman et Howard S. Becker n’ont-ils pas montrés que cela appelait à de nouvelles formes de socialisation ? N’y a-t-il pas dans ces « cercles », ces « hors-groupes » ou « marginaux » des points communs susceptibles de les rassemblés

cesse la conscience ; or sans repos le véritable bonheur est impossible. Ainsi le sujet du vouloir ressemble à Ixion attaché sur une roue qui ne cesse de tourner, aux Danaïdes qui puisent toujours pour emplir leur tonneau, à Tantale éternellement altéré. Schopenhauer, Le Monde comme volonté et comme représentation, § 38 La philosophie bouddhiste, que Schopenhauer connaissait et appréciait, affirme également que le désir est source d’attachement, donc de souffrance. Aussi l’objectif

institutionnalisation du pouvoir, le seigneur est un homme d’arme, un guerrier ; une forte fragmentation de l’espace politique et concurrence entre les seigneuries indépendantes et une faible stabilité du découpage territorial. La « dynamique de l’occident » (Norbert Elias) est un mouvement de réduction de la fragmentation, de l’instabilité en Europe. Mécanisme de centralisation, plus ou moins violent, plus ou moins conflictuel. Ce mécanisme repose sur le contrôle par les unités du centre de quelques ressources