Nadja Breton Quête De Soi

*   André Breton : Nadja, ou le récit d’un prédateur ? (Suite : II) dimanche 16 décembre 2007, par Jean-Louis Cloët Les amateurs de Breton ayant fait exploser l’audimat sur notre site — ce qui est d’autant plus méritant que je ne suis guère amène avec le « Pape du surréalisme », — par amitié, je me sens tenu de livrer quelques fragments de la suite, avant de leur donner le cœur du cœur d’ici quelques temps : l’analyse du corpus iconographique, des dessins de Nadja. Encore un texte que les éditeurs

ont été établies par Michel Meyer et figurent p. 163-171. 7 i « vers anciens2 »), il n'est peut-être pas interdit de vouloir obtenir un peu plus d'adéquation dans les termes et de fluidité par ailleurs. Il peut tout spécialement en aller ainsi de Nadja, en raison d'un des deux principaux impératifs « anti-littéraires » auxquels cet ouvrage obéit : de même que l'abondante illustration photographique a pour objet d'éliminer toute description — celle-ci frappée d'inanité dans le Manifeste du surréalisme

André Breton Enfance et formation Origines familiales L’ambiguïté relative à la date de naissance de Breton est emblématique du personnage. Il est né le 19 Février 1896, à Tinchebray (Orne), de Louis Breton, gendarme, et Marguerite Le Gouguès, couturière de formation, mais sans profession. Cependant, il revendiquera plus tard la date du 18 Février, et c’est la date qu’il adoptera définitivement en 1934. Le choix de cette date du 18 a deux explications : c’est la date de naissance de Manon, cousine

 André Breton : Nadja, ou le récit d’un prédateur ? dimanche 2 décembre 2007, par Jean-Louis Cloët Sans doute est-il temps que Polaire s’intéresse à la « Prostérité » du « Pape du Surréalisme », André Breton, pour mieux permettre de nous situer en le situant [comme dirait Debord]. « Nadja » est le récit fait par Breton d’une rencontre avec une femme, rencontre que la critique présente habituellement comme étant « supra-poétique ». Ne serait-ce pas plutôt-là le récit d’une prédation cynique ? [Extrait :

220 • Studia Romanica Tartuensia IVa • 221 Licia Taverna La ‘deixis surréaliste’. Breton, le genre textuel et l’énonciation de la subjectivité Le langage reproduit le monde, mais en le soumettant à son organisation propre. Émile Benveniste, Problèmes de linguistique générale La deixis, pourrait-on dire, est liée à l’instance d’énonciation et à son co-locuteur potentiel, les seules entités à partir desquelles les coordonnées spatio-temporelles énoncées peuvent être correctement

Le surréalisme : un mouvement et son chef, André Breton Introduction L’invention du mot surréalisme revient à Guillaume Apollinaire, puisque l’auteur qualifie sa pièce, Les mamelles de Tirésias, de « drame surréaliste » pour montrer qu’un sujet sérieux peut être traité sur le mode de l’humour. C’est donc de là que le grand courant littéraire du 20 ème siècle qui a été fondé par André Breton en 1924 tire son nom et c’est d’ailleurs l’influence d’Apollinaire qui a été la plus marquante. On peut

quotidien, à la peinture fidèle, critique, et psychologique de la société. Rompant radicalement avec cet héritage romanesque et littéraire, André Breton n’hésite pas à s’écrier en 1924 dans Le Manifeste du surréalisme qu’il élabore alors, acte de naissance officiel de ce mouvement artistique: « Et les descriptions ! Rien n’est comparable au néant de celles-ci ! » La vacuité, l’absence de valeur que

rêve, la révolution, ici sous une forme double, fait partie intégrante du surréalisme. **** Développement. Le surréalisme accorde une large place au rêve, comme le rappelle cette phrase tirée du Manifeste du surréalisme, écrit par Breton : « Je crois en ces deux états que sont le rêve et la réalité, en une sorte de réalité absolue. » Pour les surréalistes, il faut comprendre ce mot dans ses deux acceptions, à la fois comme renvoyant à l’imaginaire, mais également comme espoir d’un

conscience après la première guerre mondiale. La guerre de 1914-1918 a provoqué un massacre humain inutile et a montré la faillite de la société en place . Ce constat crée une envie de révolte . Les principaux créateurs de ce mouvement est André Breton, avec « Manifestes du surréalisme »(1924), ainsi que Paul Eluard et Louis Aragon, avec « La révolution surréaliste » (1924) . CARACTERISTIQUES DU SURREALISME Les principales caractéristiques du surréalisme sont l'esprit de révolte et l'aspiration

parmi lesquels André Breton, Robert Desnos, René Crevel, ou encore Benjamin Péret, … Toutefois, constatant l’incapacité du Dadaïsme à reconstruire des valeurs positives, André Breton rompt avec le mouvement en publiant en 1922 des textes critiques dans sa revue Littérature et regroupe autours de lui d’autres artistes. Le groupe s’auto-désigne comme le « mouvement flou » jusqu’à l’officialisation du mouvement (du Surréalisme) en 1924. Le mot « surréalisme » a été choisi par Breton en hommage à Apollinaire