Mallarmé Les Fenêtres

Les Contemplations) L'enfant chantait; la mère au lit, exténuée, Agonisait, beau front dans l'ombre se penchant ; La mort au-dessus d'elle errait dans la nuée ; Et j'écoutais ce râle, et j'entendais ce chant. L'enfant avait cinq ans, et près de la fenêtre Ses rires et ses jeux faisaient un charmant bruit ; Et la mère, à côté de ce pauvre doux être Qui chantait tout le jour, toussait toute la nuit. La mère alla dormir sous les dalles du cloître ; Et le petit enfant se remit à chanter... La douleur

Doudeauville, au sud par le mur d’octroi que prolonge le boulevard de la Chapelle. C’est déjà un lieu inquiétant puisque de l’Hôtel Boncœur (le mal nommé), Gervaise entend, parfois, « des cris d’assassinés » derrière le mur d’octroi et, de sa fenêtre, « elle fouill(ait)e » les « coins sombres, noirs d’humidité et d’ordure » avec la peur d’y apercevoir le corps de Lantier, « le ventre troué de coups de couteau » (p. 8). Dans ce faubourg, annexé à Paris par le décret du 1er janvier 1860 (la

vérité telle qu’elle est. Cela signifie que la valeur a priori et absolue de la nature, considérée comme le model de toute entreprise artistique, cède la place à la représentation mentale de ce que le peintre voudrait qu’elle soit. * Stéphane Mallarmé : « Peindre non la chose mais l’effet qu’elle produit. » Remise en cause du cadre classique de la représentation appelée illusionniste ou mimétique (du grec mimesis : l’imitation). Cela aura des conséquences sur le statut de l’artiste, la critique

Symbolisme en littérature: Charles Baudelaire, Biographie...................................................................Page 18 L'ennemi , Analyse............................................................................Page 19/20/21 Stéphane Mallarmé, Biographie.................................................................Page 22 Brise Marine, Analyse............................................................................Page 23/24 Paul Verlaine, Biographie..........................

Poésie (...) n'a pas d'autre but qu'Elle-même. (...) Le principe de la poésie est, strictement et simplement, l'aspiration humaine vers une Beauté‚ supérieure, et la manifestation de ce principe est dans un enthousiasme, un enlèvement de l'âme." Mallarmé : Proses diverses (1886), préface "Le Dire, avant tout rêve et chant, retrouve chez le poète, par nécessité‚ constitutive d'un art consacré‚ aux fictions, sa virtualité." "Le vers qui de plusieurs vocables refait un mot total, neuf, ‚étranger

malades, les blessés, les prisonniers /croisée/ : la Guerre, par son association avec croisade. Selon Le Petit Robert, « croisade » est un mot formé par réfection du mot « croisée ». /croisée/ : la fenêtre de la cellule du prisonnier ; c’est la tentation de la liberté (l’air bleu) qui rend cette fenêtre « grande ouverte » /l’air bleu/ : la liberté /fouillis/ : le désordre qui règne dans le pays /tombe/ : les soldats qui tombent ou qui meurent /terribles/, /craintifs/ : l’horreur de la guerre /sifflement/

mettre sous la fenêtre à gauche. Démarche raide et vacillante. Il regarde la fenêtre à gauche, la tête rejetée en arrière. Il tourne la tête, regarde la fenêtre à droite. H va se mettre sous la fenêtre à droite. Il regarde la fenêtre à droite, la tête rejetée en arrière. Il tourne la tête et regarde la fenêtre à gauche. Il sort, revient aussitôt avec un escabeau, l'installe sous la fenêtre à gauche, monte dessus, tire le rideau. Il descend de l'escabeau, fait six pas vers la fenêtre à droite, retourne

universelle est donc ce tout composé par les mots agencés comme une partition de musique: « les mots […] se reflètent les uns sur les autres jusqu’à paraître ne plus avoir leur couleur propre, mais n’être que les transitions d’une gamme », écrit Mallarmé dans une lettre à Coppée. Le poète qui a réussi à s’approprier cette substance qu’est le langage n’a alors pas vocation à représenter les choses mais à les recréer, leur substance se situant dans les liens entre les mots soudés entre eux d’une façon

sangloter tout en haut de la maison à côté de la salle d'études, sous les toits, dans une petite pièce sentant l'iris, et que parfumait aussi un cassis sauvage poussé en dehors entre les pierres de la muraille et qui passait une branche de fleurs par la fenêtre entrouverte. Destinée à un usage plus spécial et plus vulgaire, cette pièce, d'où l'on voyait pendant le jour jusqu'au donjon de Roussainville-le-Pin, servit longtemps de refuge pour moi, sans doute parce qu'elle était la seule qu'il me fût permis

« Baudelaire a ranimé la grande idée sacrificielle inscrite dans la poésie. Il a inventé, lorsque Dieu pour beaucoup avait cessée d'être, que la mort peut être efficace. Qu'elle seule reformera l'unité de l'être perdu. Et de fait, à travers l'oeuvre de Mallarmé ou de Proust, et d'Artaud et de Jouve -héritiers de l'esprit des Fleurs du Mal – on l'imagine assez bien servante des âmes : dans un monde enfin libre et pur. Elle accomplirait le destin du verbe. Elle ouvrirait au sentiment religieux, au terme de