Les Mots Nous Trahissent Ils

se démentir. De plus, une remarque que je m'étonne que vous n'ayez pas faite, c'est qu'il n'y a rien de si difficile en amour que d'écrire ce qu'on ne sent pas. Je dis écrire d'une façon vraisemblable : ce n'est pas qu'on ne se serve des mêmes mots; mais on ne les arrange pas de même, ou plutôt on les arrange, et cela suffit. Relisez votre lettre: il y règne un ordre qui vous décèle à chaque phrase. Je veux croire que votre Présidente est assez peu formée pour ne s'en pas apercevoir : mais qu'importe

sociétés secrètes. Au Bokéli, ils établirent progressivement un réseau clandestin, s’infiltrèrent dans les institutions clés, creusant, ainsi que des termites, des galeries meurtrières » (TC, p.7). Comme un marqueur expressif, le dernier groupe de mots de cet extrait, « galeries meurtrières », révèle le cynisme du jusqu’auboutisme que les partisans du victorisme sont prêts à atteindre pour asseoir, de force si cela se devait, leur régime politique. Dans ce climat d’intolérance et de musellement,

qu’acteur. Ce sont : > des signes distinctifs (ex : un statut, un grade, des vêtements, la manière de les porter) > les éléments de langage (manières de parler, les mimiques, les tics, les comportements gestuels et du corps) ==> tous ces signes trahissent un charisme ou une absence de charisme. Le charisme n’est pas le fruit de la volonté. Il y a des éléments qui composent le charisme. le décor : cela fait parti de la facade. c’est l’espace où les acteurs font état de leur appareillage symbolique

la norme poétique surréaliste bien implantée depuis les années 20, qui prônait notamment l’écriture automatique sans aucun souci esthétique ou même littéraire” (Lapprand 1993: 3). Pourtant Vian se rapproche du surréalisme par les nombreux jeux de mots, les acrobaties linguistiques –ludiques ou oniriques-, le mélange du réel et de l’onirique, les titres provocateurs et canularesques qui peuplent ses poèmes, ses chansons et ses romans. Il s’en rapproche également par l’abondance de dessins qui illustrent

la création de la pièce, le personnage de Sganarelle s’inscrit dans la tradition des valets de la comedia dell’arte. C’est d’abord grâce à l’opposition avec Gusman que s’affirme l’aspect rusé de sa personnalité. Ce dernier par des questions qui trahissent son ignorance, par un étonnement d'homme naïf devant la trahison de Dom Juan ( "les saints noeuds du mariage le tiennent engagé" ) et par son attachement évident à la notion féodale de l'honneur ( la "qualité" ), sert à mettre en valeur Sganarelle

exploser l’adéquation entre mot et nom qui réduit soit le signifiant à la fluctuation du signifié (Cratyle, Heraclite) soit le signifié au décision arbitraire d’une culture signifiante (Hermogène, Protagoras). Contre Hermogène, Socrate établit que les mots sont des instruments qui servent à nommer la réalité. Ils ont donc un lien avec elle : les choses ont une existence qui ne dépend pas de nous et donc que les actes qui s’y rapportent ne dépendent pas non plus de nous (386e). Or, parler est un acte

même s'il rappelle en même temps la description physique des aveugles et particulièrement la comparaison avec les somnanbules. Et c'est pour nous inviter à lui donner ce sens figuré que Baudelaire a, une nouvelle fois, eu recours à une alliance de mots en associant deux termes antinomiques, “ traverser ” et “ illimité ” : par définition, ce qui est “ illimité ” ne saurait se “ traverser ”. Baudelaire veut ainsi suggérer que, bien que les aveugles ne puissent sortir des ténèbres qui les entourent

le sentiment d’horreur qu’éprouve OEdipe à l’égard de lui-même est aggravé dans La Machine infernale. Dans la pièce antique, la conscience de la souillure n’empêche pas le héros de supplier Créon de lui laisser ses filles, ce sont ses derniers mots : « Elles, non, ne me les enlève pas. » (v.1522) et, après avoir appelé ses filles : « mes enfants où donc êtes-vous ? Approchez, venez vers ces mains fraternelles, mes mains... » (v. 1480-81). Dans La Machine infernale, OEdipe commence par repousser

remplacé dans la conscience par une autre qui lui sert de substitut, d’ersatz, et à laquelle viennent s’attacher toutes les impressions de malaise que le patient croyait avoir écarté par le refoulement. Les procédés de formations substitutives se trahissent pendant le traitement psychanalytique du malade, et il est nécessaire pour la guérison que le symptôme soit ramené par ces mêmes moyens à l’idée refoulée. Une telle méthode parvient à faire évanouir les conflits et les névroses Parfois, le malade

deux catégories qui supposent une écriture transparente de l’auteur (j’écris pour affirmer une vision du monde, ou pour assumer mon individualité dans sa totalité par l’acte d’écriture). Or très vite ces catégories prétendument exploitées par Drieu trahissent leur caractère factice : ces essais ne sont que « déguisés », ces mémoires sont « gâtés par un effort de fabulation » qui anéantit toute authenticité. Cherchant à définir l’œuvre de Drieu, les critiques eux-mêmes sont condamnés à une authenticité