Les Amants diaboliques

une petite femme, se disait-il, qui sera ma maîtresse quand je le voudrai. Elle est toujours là, sur mon dos, à m'examiner, à me mesurer, à me peser... Elle tremble, elle a une figure toute drôle, muette et passionnée. À coup sûr, elle a besoin d'un amant ; cela se voit dans ses yeux... Il faut dire que Camille est un pauvre sire. Laurent riait en dedans, au souvenir des maigreurs blafardes de son ami. Puis il continuait : - Elle s'ennuie dans cette boutique... Moi j'y vais, parce que je ne sais où

une petite femme, se disait-il, qui sera ma maîtresse quand je le voudrai. Elle est toujours là, sur mon dos, à m’examiner, à me mesurer, à me peser... Elle tremble, elle a une figure toute drôle, muette et passionnée. À coup sûr, elle a besoin d’un amant ; cela se voit dans ses yeux... Il faut dire que Camille est un pauvre sire. Laurent riait en dedans, au souvenir des maigreurs blafardes de son ami. Puis il continuait : – Elle s’ennuie dans cette boutique... Moi j’y vais, parce que je ne sais où

une petite femme, se disait-il, qui sera ma maîtresse quand je le voudrai. Elle est toujours là, sur mon dos, à m'examiner, à me mesurer, à me peser…. Elle tremble, elle a une figure toute drôle, muette et passionnée. A coup sûr, elle a besoin d'un amant; cela se voit dans ses yeux…. Il faut dire que Camille est un pauvre sire. Laurent riait en dedans, au souvenir des maigreurs blafardes de son ami. Puis il continuait: —Elle s'ennuie dans cette boutique…. Moi, j'y vais, parce que je ne sais où aller

de cette œuvre énigmatique à bien des égards : « Ce qu'a fait K..., le héros duProcès, nous ne le savons pas. D'après la morale bourgeoise, il est probablement innocent. On ne peut dire grand-chose ou peut-être rien à sa charge. Cependant, il est diabolique en toute innocence. Il a contrevenu de quelque façon aux lois d'une vie juste. Un tribunal mystérieux lui demande des comptes et finalement il est exécuté « la veille de son trente et unième anniversaire », dit le chapitre final. » Une première

et compliqué surtout »), colossale ( » Quelles pyramides à remuer, pour moi qu’un livre de cinq cents pages »), titanesque (« Quel rocher de Sisyphe à rouler que le style, et la prose surtout »). Il caractérise plusieurs fois son entreprise de diabolique ; c’est « un tour de force prodigieux ». L’écriture s’accompagne de souffrances, ce livre le  torture : « J’éprouve maintenant comme si j’avais des lames de canif sous les ongles et j’ai envie de grincer les dents. » Flaubert y reconnaît même un

alimenter une conclusion ou l’entretien oral. : La question posée en situation par le roman, où il s’agit d’affronter malgré soi un interdit moral et social puis de céder à un devoir moral et surtout de se préserver de la souffrance d’être négligée par un amant passionnément aimé, où il s’agit donc de choisir entre céder à ses désirs en prenant des risques : affronter regrets et remords, ou se protéger en acceptant les frustrations, cette question peut se résumer et se formuler finalement en ces termes « faut-il

parfois un avant-goût du ciel : (13) Verhaeren, Les Campagnes hallucinées : Le donneur de mauvais conseils. (14) Cf. André Fontainas, Les Estuaires d'ombre. (15) Les Flambeaux Noirs : Le roc. 204 GUY MICHAUD Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants, De purs miroirs qui font toutes choses plus belles : Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles (16) ! Mais, plus souvent, le miroir laisse Baudelaire face à face avec lui-même. Au lieu de voir dans les yeux le reflet du ciel, il voit alors

raconter son aventure à l’envieuse (la femme de l’envieux) qui est piquée au vif de ne pas avoir été préféré à son amie. Au passage, la femme de chambre fait remarqué à l’envieuse qu’elle porte les même jarretières que la reine ce qui donne une idée diabolique à cette dernière. Zadig est donc éperdument amoureux d’Astarté qui se montre également sensible à ce sentiment qu’est l’amour. Pourtant, ils s’adorent, craignent de s’aimer, brûlent tout deux d’un feu qu’il condamnent (P108). Le roi finit par se

Nord à Lille du 5 au 14 avril 2007, Théâtre National de Bordeaux en Aquitaine du 25 au 27 avril 2007, Théâtre du Gymnase à Marseille du 22 au 26 mai 2007. [pic] L’inconstance et l’aveu Ou bien les amants ne savent pas encore qu’ils s’aiment, et l’aveu les inquiète, ou bien ils le savent, et l’inconstance les menace. Cette différence caractérise assez un grand nombre de pièces de Marivaux. Et puis il y a aussi les pièces « à îles », celles qui proposent

aristocratique. Il voulait faire prendre ou rouer de coup de bâtons tout ces grimauds. Omphale (marquise de ***, Antoinette): avait ses épaules à moitiés couvertes par par la peau du lion de Némée. Sa main fragile s’appuyait sur la noueuse massue de son amant, ses cheveux blonds descendaient le long de son cou de colombe, ses petits pieds étaient chaussés de cothurnes demi-antiques, lilas tendre avec un semi de perles. Elle était charmante. Sa tête se rejetait en arrière avec un air de crânerie, sa bouche